JO de Paris : l'objectif "Top 5 mondial" toujours en étendard pour la France

En jouant à domicile aux JO de Paris en 2024, la France mise sur plus de médailles. L'objectif est toujours d'entrer dans le Top 5 mondial et le patron français de la haute-performance, Claude Onesta, a même promis vendredi 1er décembre "des résultats exceptionnels" pour l'équipe de France.

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Les anneaux olympiques sont exposés devant la mairie de Paris pour célébrer les Jeux olympiques 2024, le 13 mars 2023. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Cet objectif d'être dans le Top 5 mondial avait été exprimé par le président Emmanuel Macron après une décevante 8e place aux JO de Tokyo en 2021.

"C'est moi qui ait lancé l'idée", avait alors expliqué Claude Onesta, ancien fabriquant de médailles olympiques du hand français et actuel boss du haut niveau à l'Agence nationale du sport (ANS).

Cet objectif "exigeant" est toujours au goût du jour, a répété la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, vendredi 1er décembre depuis le lycée Marcel-Cachin à Saint-Ouen, qui deviendra pendant les JO la maison de la performance, annexe où seront chouchoutés les athlètes français.

Mais, a-t-elle tempéré, il serait prématuré de "prédire un rang" plus précis que le Top 5 "car beaucoup d'incertitudes demeurent". Pour l'atteindre, il faudrait passer de 10 médailles d'or au Japon (sur un total de 33) à 16 à Paris. Le record pour la France est de 15 titres aux JO d'Atlanta en 1996. Pour les Jeux paralympiques, l'ambition a été rabaissé au Top 8.

Facteur russe "important"

D'après les statistiques présentées vendredi 1er décembre, un pays qui reçoit les JO multiplie par entre "1,5 et 2,3" ses titres par rapport à l'édition précédente.

"On va réaliser des résultats exceptionnels !", s'est enflammé Claude Onesta, assurant que ce n'était "pas un rêve fou". Il a rappelé que quelques centaines de sportifs susceptibles d'être médaillés avaient été identifiés et ciblés, précisant au passage qu'"aucune fédération n'(avait) vu ses moyens diminuer".

La présence ou non et le volume de la délégation olympique russe, arrivée 5e aux JO de Tokyo, aura aussi une incidence. L'équipe de France de gymnastique féminine est montée sur la troisième marche du podium aux Mondiaux d'Anvers en l'absence des Russes.

Pour l'instant, le CIO a recommandé aux fédérations internationales d'interdire les Russes et les Bélarusses en compétition internationale par équipes, et recommande en individuel une bannière neutre pour ceux qui n'ont pas soutenu activement le conflit en Ukraine. Mais le CIO ne s'est pas prononcé pour les JO de Paris.

Le facteur russe est "important", a reconnu Amélie Oudéa-Castéra.

Dans les projections de l'Institut Nielsen qui calcule des prévisions de médailles en fonction de résultats passés et actuels, "devant nous il y a les USA et la Chine", a fait savoir la ministre. Ces projections n'intègrent pas les Russes, selon le site Internet de Nielsen, qui tablait en juillet sur 51 médailles dont 27 en or pour la France.

"C'est sûr que sans les Russes, cela change la donne", glissait cette semaine une source proche de l'organisation des JO.

Saunas et bains froids

Président du Comité olympique français (CNOSF) et de l'Union cycliste internationale (UCI), David Lappartient mise sur le public français pour faire la claque puisque les "deux tiers" des acheteurs de billets sont Français.

"Il faut qu'on réussisse dès le début des Jeux pour que les premières médailles entraînent les suivantes", a-t-il plaidé. Environ 560 athlètes sont qualifiables pour les JO et 260 pour les Jeux paralympiques, sachant que la France, en tant que pays hôte, bénéficie de quotas en plus, a-t-il rappelé.

Pour pousser au maximum l'avantage à domicile et qu'il ne se transforme pas en un désavantage pour cause de pression excessive, l'ANS a mis en place le programme "Gagner en France".

Elle veille par exemple par exemple à ce que les athlètes puissent s'entraîner sur le matériel utilisé pour les JO, ou que leurs proches aient un billet pour assister à la compétition.

Le lycée Marcel-Cachin, qui jouxte le village olympique, permettra aussi à l'équipe de France de se préparer au mieux : sites d'entraînement, "saunas", "bains froids", pour un investissement de 4,5 millions d'euros.

Ce programme est piloté par Yann Cucherat, ancien gymnaste et entraîneur de gymnastique, qui succèdera à Claude Onesta quelques mois après les JO, a aussi fait savoir la ministre des Sports.

AFP/VNA/CVN

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