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Lou Jeanmonnot, dossard 27, lors de la course sprint d'Östersund le 1er décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Par environ -15°C, Jeanmonnot, 10 sur 10 derrière la carabine - avec une dernière balle de justesse dans la cible -, s'est imposée devant deux Norvégiennes qui ont chacune commis une faute : Karoline Knotten, deuxième à 8 sec 5/10e, et Juni Arnekleiv, troisième à 17 sec 6/10e.
"Ça veut dire que j'ai bien bossé cet été, et que la saison s'annonce belle", apprécie-t-elle.
La Jurassienne de 25 ans offre au passage au biathlon français son premier succès individuel de l'hiver, après la victoire en relais mixte pour la rentrée samedi dernier.
"C'est tout bénef ! On prend volontiers", sourit-elle.
"Le sprint, c'est quand même la course de base (du biathlon), donc si j'arrive à gagner en sprint, ça veut dire que je suis capable de gagner dans tous les types de course. C'est très cool", se réjouit auprès de l'AFP Jeanmonnot, qui ne vit que sa deuxième saison complète en Coupe du monde.
"Jouer un top 6"
Jusque-là, ce sont des efforts au long cours qui lui avaient le mieux réussi : ses deux meilleurs résultats individuels étaient deux deuxièmes places obtenues l'hiver dernier, à chaque fois en individuel 15 km, à Ruhpolding (Allemagne) en janvier, et déjà à Östersund, en mars.
Jeanmonnot - qui a fait ses premiers pas dans la cour des grandes il y a moins de trois ans, en mars 2021, et a été sacrée en IBU Cup, l'échelon inférieur, début 2022 - prenait son trentième départ individuel sur le circuit principal vendredi après-midi 1er décembre.
Aux portes du top 10 du classement général dès sa première saison (11e), elle s'autorise à viser plus haut cet hiver, confortée par sa préparation estivale prometteuse, de l'avis de l'encadrement français.
"J'ai encore passé un palier. J'ai un peu réévalué à la hausse mes objectifs de résultats par rapport à ce que je pensais en fin de saison dernière, confirmait-elle début novembre. Après, ça reste l'été, c'est à prendre avec un peu de recul, mais c'est plaisant de voir que j'ai progressé".
"Avec la progression que j'ai eue, je pense que je peux dire que je peux aller jouer un top 6, avec des podiums réguliers", osait celle qui a connu une réussite proche de 90% sur le pas de tir tout au long de la saison dernière.
Simon 16e, Braisaz-Bouchet 24e
C'est elle qui s'élancera en tête de la poursuite dimanche 2 décembre. "Très, très, très stressée", envisage Jeanmonnot.
Les têtes d'affiche des Bleues, Julia Simon, qui s'était avouée "émoussée mentalement" dimanche 2 décembre, et Justine Braisaz-Bouchet, juste de retour de maternité, partiront de plus loin.
Avec deux fautes au tir et seulement le 14e temps de ski, la première, tenante du gros globe de cristal, s'est classée 16e du sprint, à 51 sec de la tête. Avec quatre cibles manquées mais le cinquième temps de ski, la seconde, championne olympique 2022 de la mass start, a elle terminé 24e et accumulé 1 min 19 sec de retard sur Jeanmonnot.
Une autre jeune Française s'est invitée dans le top 8, dès son troisième départ en Coupe du monde: Gilonne Guigonnat, 10 sur 10 sur le pas de tir comme Jeanmonnot, huitième à 32 sec 8/10e.
Dossard jaune après sa victoire dans l'individuel dimanche 26 novembre mais malade vendredi 1er décembre, l'Italienne Lisa Vittozzi a bien signé un 10 sur 10, mais doit se contenter de la neuvième place, à plus de trente secondes de Jeanmonnot. Autre prétendante au gros globe de cristal, la Suédoise Elvira Oeberg a elle fusé à skis, mais ses trois fautes au tir l'ont repoussée au onzième rang, à 36 sec.
AFP/VNA/CVN