>>JO Paris 2024 : la Cour des comptes pointe des surcoûts potentiels
>>JO-2024 : "sans doute" des dépassements de coûts, mais le budget restera contrôlé
Le président du Comité organisateur des Jeux olympiques de Paris-2024, Tony Estanguet, répond aux questions des journalistes, à son arrivée au siège du Comité, le 12 décembre 2019 à Paris. |
Le budget du Comité d'organisation (COJO), chargé de l'organisation des 15 jours d'épreuves stricto sensu, repose sur 97% d'argent privé, émanant des sponsors (1,1 milliard d'euros), des recettes de billeterie, et d'une contribution du Comité international olympique (CIO).
La hausse de près de cent millions d'euros s'explique par des revenus supplémentaires : 71 millions d'euros émanant du programme de partenariat du CIO et 25 millions en plus escomptés sur la billeterie à la suite du remaniement de la carte des sites où se déroulent les épreuves.
S'agissant des économies à réaliser, les organisateurs en ont identifié finalement 300 millions sur les 400 envisagées, ont-ils expliqué vendredi 4 décembre, obtenues notamment grâce à la suppression de sites temporaires et des économies sur les services.
Au menu des lignes de dépenses qui ont augmenté : 100 millions d'euros en plus pour la sécurité et la cybersécurité notamment, mais aussi des dépenses liées aux nouveaux sports urbains.
Ce budget entièrement révisé doit être présenté le 17 décembre lors d'un conseil d'administration du COJO.
Il sera également explicité en détails aux magistrats de la Cour des comptes qui dans un rapport provisoire ayant fuité en novembre avait pointé des surcoûts potentiels, notamment sur la sécurité.
Le COJO a promis de transmettre la dernière mouture actualisée de son budget, avant que la Cour des comptes n'achève sa copie.
Une ligne de 320 millions d'euros pour "aléas" est également prévue, a précisé Paris 2024.
D'un autre côté, la Société de livraison des ouvrages publiques (Solideo) chargée de construire les ouvrages pérennes (village des athlètes par exemple) a elle un budget de 3,2 milliards d'euros, dont 1,4 milliard d'euros d'argent public.
Soit au total désormais une facture de 7,1 milliards d'euros dans un contexte de crise économique où tous les acteurs vantent une nécessaire la sobriété budgétaire.