>>Le report des JO de Tokyo va coûter 1,6 milliard d'euros supplémentaires
>>Le président du CIO optimiste sur la présence de spectateurs aux JO de Tokyo
Les anneaux olympiques éclairés sur le front de mer d'Odaiba, à Tokyo, le 1er décembre. |
Après des mois de discussions, les responsables de l'organisation de Tokyo-2020 ont publié un rapport de 54 pages expliquant comment, selon eux, les Jeux peuvent se dérouler même si la pandémie n'est pas maîtrisée d'ici à juillet 2021.
Les spectateurs étrangers seront dispensés de quarantaine- une mesure jugée "impraticable"- et pourront également utiliser les transports publics, mais ils devront respecter des règles strictes allant du port de masque à l'interdiction de crier, en passant par la conservation des talons de billets pour faciliter le traçage d'éventuels contacts.
Une décision finale sur le nombre maximal de spectateurs dans les stades sera prise au printemps, ont répété les organisateurs en soulignant que pour les étrangers une bonne partie du système reposera sur le dépistage avant l'entrée au Japon.
Les athlètes seront testés à leur arrivée au Japon et ceux résidant au Village olympique devront se soumettre à des tests réguliers, avec un intervalle envisagé de 96 à 120 heures, précise le document remis à la presse.
Un centre de contrôle des infections sera mis en place pour traiter les cas positifs. Tous les athlètes devront signer un code de conduite les invitant à ne pas parler fort, à éviter les contacts physiques avec d'autres et à porter des masques quand ils ne s'entraînent pas ou ne sont pas en compétition.
Des sanctions éventuelles pour non respect des règles de santé pourront être établies en liaison avec le Comité international olympique (CIO). "Ce n'est pas une loi mais nous devons faire attention et demander aux gens de prendre des précautions", a déclaré le directeur général du comité d'organisation de Tokyo-2020, Toshiro Muto.
Des Jeux "différents"
Le directeur général du comité d'organisation de Tokyo-2020, Toshiro Muto, lors de la 6e réunion de coordination pour des mesures anti-COVID-19, à Tokyo, le 2 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il a reconnu que toutes ces mesures rendraient les jeux "différents", mais a exprimé l'espoir qu'ils puissent encore se dérouler dans une atmosphère positive. "Ce sera simple plutôt que festif, mais j'espère que ce sera quelque chose d'émouvant qui encouragera les gens grâce au pouvoir du sport", a-t-il dit.
Il a déclaré que les organisateurs travaillent sur l'hypothèse qu'un vaccin ne sera pas disponible d'ici le début des Jeux, malgré les résultats positifs de tests annoncés ces dernières semaines.
M. Muto a déclaré que le coût des mesures contre le virus n'a pas encore été calculé mais, dimanche dernier, le quotidien japonais Yomuiri Shimbun a indiqué que le report
d'un an des Jeux pourrait coûter au total 1,6 milliard d'euros supplémentaires par rapport au budget initial de quelque 11 milliards d'euros estimés avant la pandémie.
Les JO ont été repoussés d'un an, une décision sans précédent annoncée en mars alors que le coronavirus se répandait à travers le monde.
Les Jeux olympiques doivent maintenant se tenir en 2021, du 23 juillet au 8 août, et les Jeux paralympiques du 24 août au 5 septembre.
Des sondages montrent qu'une majorité de Japonais pense que les Jeux devraient être encore reportés, voire annulés. Et plus de 60% des sponsors nationaux ne se sont pas encore engagés à prolonger leurs contrats d'une année supplémentaire, ont rapporté des médias japonais le week-end dernier.
AFP/VNA/CVN