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Un équipage italien de bobsleigh lors d'une descente servant à la pré-homologation de la piste de bobsleigh, luge et skeleton des JO-2026, le 25 mars à Cortina d'Ampezzo. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Tout va (désormais) très vite à Cortina d'Ampezzo : alors qu'ils devaient s'étirer jusqu'à samedi 29 mars, les descentes pour la pré-homologation de la nouvelle piste Eugenio Monti ont pris fin dès vendredi 28 mars.
Et le "centre de glisse", qui a vu le jour péniblement après des années d’atermoiements et de polémiques, a reçu le feu vert des fédérations internationales de bobsleigh (IBSF) et de luge (FIL).
"Nous avons mené à bien les descentes tests pour la pré-homologation dans le cadre de la procédure d'homologation", s'est félicité le président de l'IBSF, l'Italien Ivo Ferriani, dans un communiqué commun avec la Simico, la société de livraison des ouvrages olympiques.
"Des ajustements mineurs doivent encore être apportés et l'accent principal doit rester la finalisation des travaux de construction, mais le retour que nous avons reçu de nos experts techniques, des sportifs et de leurs entraîneurs a été très positif", a-t-il poursuivi.
"Notre plus grande satisfaction, c'est d'avoir vu le regard des athlètes, leur émotion et leur énergie après leur descente sur la piste que beaucoup ont qualifié de plus belle du monde", a souligné Fabio Saldini, le patron de la Simico.
Tout autre issue qu'un feu vert des deux fédérations internationales qui avaient dépêché sur place 60 athlètes, italiens et étrangers, pour ces tests, aurait été une surprise de taille, voire un camouflet pour l'Italie qui va débourser 118 millions d'euros pour une piste de 1.749 m de long où la vitesse peut atteindre 140 km/h.
Environ 118 millions d'euros
Elle a déjà été inaugurée en grande pompe mardi 25 mars lors d'une cérémonie où responsables locaux et nationaux l'ont présenté tour à tour comme "un miracle italien", "une nouvelle référence mondiale" ou encore "notre musée Guggenheim".
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Vue aérienne de la piste de bobsleigh, luge et skeleton des JO-2026, le 25 mars à Cortina d'Ampezzo. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Vouloir, c'est pouvoir, les ingénieurs et les architectes italiens sont sans égaux dans le monde", s'était même réjoui Matteo Salvini, N°2 du gouvernement ultra-conservateur de Giorgia Meloni et grand architecte de ce projet.
Le dirigeant d'extrême-droite est celui qui a relancé fin 2023 au nom du "Made in Italy" de cette installation, coûteuse (118 millions d'euros) et complexe, alors que les organisateurs voulaient, faute d'une piste en fonctionnement en Italie, délocaliser les douze épreuves de bobsleigh, luge et skeleton en Autriche ou Suisse voisines.
Depuis le lancement du chantier en février 2024, les travaux étaient suivis avec beaucoup d'attention par le Comité international olympique (CIO) qui doutait qu'un projet d'une telle complexité puisse être mené à bien dans un laps de temps si court.
Les travaux vont maintenant reprendre, notamment pour la couverture partielle de la piste et la construction des structures d'accueil des sportifs et entraîneurs. "La fin du chantier est prévu le 5 novembre 2025", a précisé la Simico.
Dans la foulée, du 17 au 23 novembre, la piste accueillera sa première compétition, une étape de la Coupe du monde 2025-26 de bobsleigh et skeleton.
Pour le comité d'organisation des JO-2026, qui n'était pas représenté cette semaine à Cortina et qui n'a pas souhaité faire de commentaire, cette pré-homologation lui retire une énorme épine du pied.
Si Cortina n'avait pas l'affaire, ils avaient fait le choix déroutant de délocaliser les épreuves de bobsleigh, luge et skeleton à 6.000 km de là, à... Lake Placid, aux États-Unis.
AFP/VNA/CVN