>>Le gouvernement français s'attaque au chantier du logement
>>Le gouvernement français appelé à agir contre les logements surpeuplés
Jean Castex le 13 septembre à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour absorber l'augmentation du nombre de ménages, à laquelle s'ajoutent jusqu'à 1,4 million de personnes mal logées, entre 210.000 et 325.000 logements sont à construire chaque année d'ici 2030.
Mais le secteur a connu un coup d'arrêt en 2020, sous l'effet du COVID-19, avec un recul de 14,7% des logements autorisés à la construction, à 381.600 logements, et de 6,9% pour les mises en chantier à 376.600 logements.
Plus largement, depuis 2017, la tendance est à la baisse, loin du "choc d'offre", promis par Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle pour atteindre l'objectif longtemps visé, et très rarement atteint, de 500.000 constructions par an9 0
L'inauguration par le Premier ministre Jean Castex du Congrès HLM à Bordeaux intervient alors que le gouvernement et les acteurs du logement social ont signé en mars un protocole pour la construction de 250.000 nouveaux logements en deux ans.
Hausse des prix
"L'évolution récente de l'offre de logements apparaît insuffisante pour faire face" aux besoins, et notamment dans les zones déjà tendues, estimait le récent rapport d'une commission présidée par le maire de Dijon, François Rebsamen, pour la relance durable de la construction de logements.
Ce manque dans l'offre participe à la hausse des prix des logements et des loyers dans les grandes métropoles.
Remis au Premier ministre la semaine passée, ce rapport vise notamment à soutenir "les maires bâtisseurs", à la fois via "un discours offensif" face aux réticences des habitants mais aussi via des incitations fiscales pour les collectivités.
Il propose ainsi d'autoriser les communes à supprimer l'exonération de la taxe d'habitation actuellement en vigueur lors des deux premières années suivant la mise en service des logements neufs ou encore de reporter sur l'État le coût de l'exonération de la taxe foncière dont bénéficient les HLM, et qui est actuellement supportée par les communes "pour les cinq à dix premières années de service".
"Il faut redonner aux maires bâtisseurs un retour sur investissement", a affirmé François Rebsamen en cours d'une conférence de presse.
D'autres propositions du rapport, comme la pérennisation du fonds friches consacré au financement du recyclage de friches artificialisées, ont déjà été reprises par des membres du gouvernement.
Par ailleurs, pour soutenir la construction de logements dans les zones tendues, le gouvernement va verser en novembre 130 millions d'euros aux communes.
Cette aide était prévue dans le cadre du plan de relance au titre de la "densification et du renouvellement urbain" et de "l'aide à la relance de la construction durable", a précisé en fin de semaine dernière le ministère chargé du Logement.
AFP/VNA/CVN