>>Excédent commercial de plus de 4 milliards d'euros en septembre
Des piétons dans les rues de Tokyo, le 1er juillet. |
Le mois dernier, les exportations ont diminué en valeur de 0,4% sur un an, à 5.956,5 milliards de yens (48,4 mds EUR), à cause d'un repli des expéditions de véhicules et d'acier, même si au contraire les envois à l'étranger des pièces détachées ont progressé.
En volume, elles ont augmenté de 7,4%, ce qui n'était pas le cas le mois précédent et montre un léger mieux sur ce plan.
Les importations ont de leur côté reculé de 8,8% à 5.804 milliards de yens, en raison d'une forte baisse des achats de médicaments et du fait de la chute de la facture d'énergie, selon les données publiées lundi par le ministère des Finances. En volume, elles ont cependant gagné 3,6%, un chiffre positif pour la première fois en trois mois.
L'affaiblissement du yen depuis l'élection de Donald Trump aux États-Unis tend à jouer dans le bon sens pour les exportations, mais il renchérit dans le même temps les importations facturées en devises.
Vis-à-vis des États-Unis, l'excédent a légèrement augmenté, de 2,1%, porté par les exportations de voitures et de batteries, a précisé la même source sur la base des statistiques fournies par les services des douanes.
À l'égard de l'Europe, le déficit a été réduit de moitié sur un an grâce à l'apport de la livraison de bateaux qui a en partie contrebalancé de moindres ventes de voitures notamment. Le Japon a aussi moins importé de médicaments du Vieux Continent.
La chute des importations de vêtements, semi-conducteurs et gaz naturel d'Asie, conjuguée à un bond des exportations de composants électroniques et pièces d'automobiles vers cette région, ont fait bondir l'excédent envers cette région de 5600%.
En revanche, le déficit s'est poursuivi pour le 57e mois de suite vis-à-vis de la Chine, même s'il a été inférieur de 35% à celui du même mois de 2015. En novembre encore, les importations de vêtements fabriqués en Chine ont fortement diminué, un des éléments qui corroborent le fait que la consommation des ménages japonais n'est pas au mieux de sa forme.
Quatre ans après le début de la politique "abenomics" du Premier ministre Shinzo Abe, l'économie du Japon reste dans une situation fragile, et la banque centrale, dont le comité de politique monétaire débute lundi 19 décembre une réunion de deux jours, a du mal à trouver la bonne recette pour redonner de l'entrain à la demande et en finir avec le fléau de la déflation.