Australie et France signeront le contrat pour 12 sous-marins

La France et l'Australie signeront mardi 20 décembre l'accord scellant un mégacontrat estimé au total à 34 milliards d'euros pour la livraison de 12 sous-marins d'attaque à la marine australienne.

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La ministre australienne de la Défense, Marise Payne, et son homologue français Jean-Yves Le Drian, lors d'une conférence de presse le 19 décembre à Sydney.

L'accord sera paraphé par le Premier ministre australien Malcolm Turnbull et le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, à Adélaïde, la ville portuaire du sud où seront construits ces sous-marins de dernière génération.

Il s'agit du "plus gros contrat de défense de l'histoire australienne", a rappelé lundi 19 décembre lors d'une conférence de presse à Sydney la ministre australienne de la Défense, Marise Payne, en présence de M. Le Drian. Cet accord met en place "le cadre légal qui gouvernera pendant les décennies à venir le partenariat entre l'Australie et la France sur les sous-marins", a-t-elle ajouté.

Le constructeur naval DCNS, détenu à 62% par l'État français, avait été choisi en avril pour la partie design, fabrication, maintenance et formation des personnels.

Les 12 sous-marins Shortfin Barracuda commandés seront dérivés de la nouvelle génération de sous-marins nucléaires d'attaque Barracuda (99 mètres de long, 4.650 tonnes en surface), dont le premier exemplaire sera livré en 2019 à la Marine française.

À la différence de leur "cousin" français, les Shortfin Barracuda australiens - dont le premier doit être mis à l'eau en 2030 - seront toutefois dotés d'une propulsion conventionnelle et équipés de systèmes de combat américains, fournis par Lockheed Martin.

Des employés de DCNS devant un sous-marin Barracuda, le 14 décembre à l'usine de Cherbourg-Octeville.

Ces systèmes représentent environ 30% du total (soit environ 10 milliards d'euros), précise-t-on dans l'entourage de M. Le Drian.

La France et l'Australie ont aussi signé le 8 décembre un accord qui "va permettre de fluidifier l'échange d'informations classifiées" sur les futurs sous-marins, a-t-on noté de source française.

"C'est un accord classique pour un programme sensible", a-t-on ajouté de même source, en excluant tout lien avec la récente fuite massive dans la presse australienne de données techniques relatives à un programme de sous-marins français pour l'Inde.

DCNS avait été choisi en avril aux dépens de l'allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) et d'un consortium japonais emmené par Mitsubishi Heavy Industries et soutenu par le gouvernement japonais.

Le processus d'appel d'offres avait été politiquement sensible en Australie, avec en toile de fond les craintes pour l'avenir de l'industrie navale locale.

Canberra cherchait à obtenir des assurances qu'une grande partie du processus de fabrication serait réalisée en Australie de façon à maximiser la participation et l'emploi de l'industrie australienne.

AFP/VNA/CVN

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