>>Morandini : iTELE ouvre une "clause de conscience" pour les journalistes souhaitant partir
Les employés d'iTELE votent la poursuite du mouvement le 7 novembre à Boulogne-Billancourt. |
La ministre du Travail, Myriam El Khomri, qui a reçu lundi après-midi 7 novembre les syndicats d'iTÉLÉ (+Libres, CGT et CFDT), a ensuite indiqué dans un communiqué que le ministère "pèserait de tout son poids pour inciter les parties à renouer le dialogue social sur des bases sereines".
Faisant part de "sa préoccupation face à un conflit inédit dans une entreprise de presse privée", la ministre indique "avoir convié la direction" du groupe Canal+ "à venir échanger dans les meilleurs délais".
De son côté, la direction du groupe estime dans un communiqué "avoir levé le point bloquant majeur pour la SDJ en lui proposant une amélioration des conditions de départ pour ceux qui souhaiteraient quitter l'entreprise", selon un communiqué.
Une source proche de la direction de Vivendi a précisé que le groupe propriétaire de Canal+ et iTÉLÉ proposait aux salariés souhaitant partir un "déplafonnement" des indemnités de départ. Tout en assurant qu'il n'y avait "quasiment plus de points de blocage" dans les discussions.
La direction a assuré qu'un "protocole écrit avec ces propositions" serait envoyé "dès ce soir".
"Il est faux de dire qu'il n'y a plus de points de blocage. Nous n'avons pas de document écrit sur lequel nous positionner, nous n'avons pas discuté avec la direction qui annonce des choses qu'elle ne nous a pas dites", a affirmé de son côté Guillaume Auda, un porte-parole des grévistes.
"Les points de blocage ne sont pas sur le volet social mais sur le volet éditorial", a renchéri une représentante syndicale, présente à la réunion avec la ministre qu'elle a jugée "très satisfaisante".
Les salariés ont reconduit leur grève jusqu'à mardi midi 8 novembre pour le 22e jour d'affilée d'arrêt de travail, à 82% des voix (76 favorables, 8 contre, 9 abstentions). Pour la première fois, ils ont tenu leur assemblée générale quotidienne dans le hall de la chaîne, puis dans la rue afin de faire voter les pigistes, dont l'accès au bâtiment est limité depuis quelques jours.
La direction souligne dans son communiqué que "76 salariés sur 180 ont voté la poursuite de la grève".
Les grévistes réclament la mise à l'écart de l'animateur controversé Jean-Marc Morandini, la signature d'une charte éthique, la nomination d'un directeur de la rédaction distinct du directeur général, et plus largement la définition d'un projet stratégique et éditorial "clair et précis".