>>Italie: la gauche propose une alliance au M5S mais sans Conte
>>Italie: les consultations démarrent pour former une nouvelle coalition gouvernementale
Le Premier ministre italien sortant Giuseppe Conte au Sénat, le 20 août à Rome. Photo: AFP/VNA/CVN |
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Contre toute attente, le président américain Donald Trump est même venu donner un coup de pouce à la reconduction du Premier ministre Giuseppe Conte, croisé au G7 de Biarritz (France).
M. Trump a estimé dans un tweet que "les choses se présentent bien" pour le chef du gouvernement démissionnaire, louant "un homme très doué" qui "a représenté l'Italie avec force au G7" et disant espérer qu'il "restera Premier ministre".
Le M5S avait annulé le matin une séance de pourparlers avec le PD en exigeant, avant toute poursuite des discussions, que la principale formation de gauche valide officiellement et en haut lieu la reconduction de M. Conte, considéré comme un proche du M5S.
"Cela ne va pas du tout. Au PD, ils ont encore les idées confuses", avait asséné le M5S, dans un communiqué au ton à la limite de la rupture.
Fort de son poids de première formation au Parlement depuis les élections législatives de 2018 (32% des voix), le M5S entend peser sur le partage des ministères avec le PD, qui a commencé à perdre patience.
Le chef des sénateurs du PD Andrea Marcucci, a critiqué l'annulation de la réunion entre M. Conte, le chef du Parti Démocrate Nicola Zingaretti et le patron du M5S Luigi Di Maio, accusant ce dernier de mettre en péril toute union en raison de "ses ambitions personnelles".
Apaisement
Les tensions ont paru s'apaiser dans l'après-midi quand, à la fois le PD et les Cinq Étoiles ont annoncé une reprise des discussions.
Deux délégations de parlementaires se sont rencontrées pendant environ une heure et demi pour "travailler sur un document commun".
Andrea Marcucci s'est montré optimiste à la sortie: "le travail est très positif, mais ce n'est pas terminé et continuera dans les prochaines heures".
Stefano Patuanelli, chef du groupe M5S au Sénat, a également évoqué "un bon climat", soulignant qu'avec le PD, ils ont discuté en profondeur des points de programme et qu'ils se "reverront demain" mercredi 28 août.
Aucun nom n'a été évoqué, selon les deux délégations, pour des fauteuils ministériels alors qu'une mini-polémique s'était développée mardi 27 août autour de présumées vélléités du chef du M5S de briguer le ministère de l'Intérieur.
De l'avis de son entourage, Nicola Zingaretti ne met plus de veto au maintien de Giuseppe Conte à la tête d'un nouveau gouvernement. Mais il refuse que le Premier ministre soit flanqué de deux vice-Premiers ministres issus de chaque camp, comme l'instable exécutif sortant.
M. Zingaretti trouverait logique que le numéro deux d'un nouveau gouvernement mené par M. Conte, considéré comme un proche des Cinq Etoiles, soit choisi par le PD.
Mattarella consulte
En parallèle, le président italien Sergio Mattarella a démarré un second round de consultations avec les partis politiques italiens, mais la journée de mercredi 28 août sera décisive puisqu'il a rendez-vous avec les grands partis politiques.
Le président Mattarella attend au plus tard pour mercredi soir 28 août un projet disposant d'une "majorité solide", avec un programme commun et une liste convaincante pour les portefeuilles ministériels.
Sans cela M. Mattarella convoquerait de nouvelles législatives, sans doute pour le 10 novembre, alors qu'il y est notoirement opposé dans une phase délicate pour la troisième économie de la zone euro, lourdement endettée et à l'arrêt.
Les marchés semblaient parier sur une entente. La bourse a terminé en hausse de 1,52% tandis que le spread (écart entre les taux d'intérêt italien à 10 ans et allemand) était en net recul, à 183 points contre 201 points à la clôture lundi soir 26 août.
AFP/VNA/CVN