"Elle est illégale parce que ce qu'ils (les Israéliens) veulent faire se trouve dans une zone occupée et qu'ils n'ont pas le droit de faire le moindre changement dans des zones occupées, en particulier à Jérusalem", a déclaré le 21 novembre Ghassan Khatib, porte-parole de l'Autorité.
"La communauté internationale doit faire pression sur Israël pour stopper tout projet qui vise à changer les choses sur le terrain", a-t-il souligné.
"Cette action du gouvernement israélien nous empêche de parvenir à un règlement pacifique car toute solution doit inclure Jérusalem", a encore dit M. Khatib.
La Vieille ville est située à Jérusalem-Est, partie à majorité arabe annexée par Israël en 1967 et dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur État.
Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé dans un communiqué dimanche que "le gouvernement a donné son feu vert à la poursuite du développement de l'esplanade du Mur des Lamentations et de ses environs".
Il chiffre à 85 millions de shekels (17 millions d'euros) le montant des investissements prévus sur cinq ans (2011-2015).
"L'objectif du plan est d'améliorer l'accès pour des millions de visiteurs au Mur des Lamentations mais aussi à des vestiges archéologiques, tout en modernisant les infrastructures et les transports dans le quartier", a précisé le bureau du Premier ministre. Les travaux autour ou à l'intérieur de la Vieille ville, qui abrite les lieux saints des trois religions monothéistes, présentent un caractère particulièrement sensible et ont donné lieu à des effusions de sang dans le passé.
Le Mur des Lamentations est un vestige du second Temple juif détruit par les légions romaines de Titus en 70 de l'ère chrétienne.
Il se trouve en contrebas de l'Esplanade où se dressait le Temple selon la tradition juive et où s'étend actuellement l'esplanade des Mosquées, qui accueille la mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher, troisième lieu saint de l'islam après La Mecque et Médine.
L'esplanade des Mosquées est gérée par l'Office des biens musulmans, le Waqf, indépendamment de l'administration israélienne, mais la police israélienne dispose d'un poste sur le site et en contrôle les accès.
Le Waqf et les Palestiniens dénoncent régulièrement un processus de "judaïsation" de Jérusalem-Est sur fond de poursuite de la colonisation.
En 1996, l'ouverture par la municipalité d'un tunnel à proximité de l'esplanade des Mosquées et aboutissant dans le quartier musulman, avec l'aval de M. Netanyahu, Premier ministre de l'époque, avait déclenché des émeutes sanglantes faisant plus de 80 morts.
AFP/VNA/CVN