>>Irlande du Nord : Londres appelle l'UE au "calme" face à la menace d'un conflit commercial
>>Irlande du Nord : Paris et Dublin appellent Londres à respecter sa parole
>>En Irlande du Nord, un centenaire sur fond de violences
La cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss et le vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic au château de Chevening, en périphérie de Londres, le 13 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour relancer un dossier au coeur de vives tensions entre Londres et Bruxelles et menaçant de tourner à la guerre commerciale, la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss, qui vient de reprendre en mains ce dossier, a reçu jeudi 13 janvier toute la journée puis pour dîner le vice-président de la Commission Maros Sefcovic au somptueux château de Chevening, résidence des ministres des Affaires étrangères en périphérie de Londres.
"La réunion s'est déroulée dans une atmosphère cordiale", ont-ils indiqué dans un communiqué commun.
"Ils sont convenus que les responsables se rencontreraient la semaine prochaine pour des discussions intensifiées", ont-ils ajouté, précisant compter se retrouver en personne le 24 janvier et disant "partager le désir d'une relation positive entre l'UE et le Royaume-Uni".
Le communiqué tranche avec ceux diffusés à l'issue des précédentes discussions, dans lesquelles Londres insistait généralement sur les divergences majeures persistant et renouvelant sa menace de suspendre en partie le disputé protocole nord-irlandais. Ce texte, accouché dans la douleur dans le cadre de la sortie du Royaume-Uni de l'UE, régit leurs échanges commerciaux dans la province britannique.
Le gouvernement veut le renégocier en profondeur mais Bruxelles ne propose que des aménagements.
Le protocole, effectif depuis début 2021, confère un statut spécial à la province britannique en la maintenant dans le marché unique et l'union douanière européens. Il s'agit d'empêcher le retour d'une frontière physique avec l'Irlande voisine qui risquerait de fragiliser la paix conclue en 1998 dans une Irlande du Nord au passé sanglant.
Créant de fait une frontière en mer d'Irlande, le texte prévoit des contrôles douaniers et phytosanitaires pour les marchandises livrées par la Grande-Bretagne à l'Irlande du Nord, ce qui selon les Britanniques entraîne des difficultés d'approvisionnement.
L'une des sources de tensions principales entre Londres et Bruxelles depuis le Brexit, il provoque aussi la colère des unionistes nord-irlandais, attachés au maintien de l'Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni, qui y voient une menace pour l'intégrité du pays.
AFP/VNA/CVN