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Le président iranien Hassan Rohani (gauche) à côté d'un portrait du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, le 16 février à Téhéran. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après avoir voté, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a renouvelé son appel aux quelque 58 millions d'électeurs à participer massivement afin de "garantir l'intérêt national" et à voter "aussi vite que possible".
La onzième législature à sortir des urnes depuis la révolution islamique de 1979 commencera son travail dans un contexte de tensions exacerbées entre Téhéran et Washington, et alors que l'Iran traverse une violente récession.
Les élections se tiennent aussi près d'un mois et demi après que les forces armées iraniennes eurent abattu "par erreur" un avion de ligne ukrainien, drame qui a ajouté à la défiance de la population vis-à-vis des autorités.
Les autorités civiles ont nié toute responsabilité avant que l'état-major ne reconnaisse sa responsabilité trois jours après le drame. Dans les semaines ayant précédé le scrutin, l'ayatollah Khamenei, a multiplié les appels à une participation massive, nécessaire selon lui pour déjouer les "complots vicieux" des États-Unis et d'Israël contre l'Iran, et a déclaré que voter était "un devoir religieux".
Depuis mercredi, la télévision diffuse une multitude d'appels à voter de responsables politiques ou d'ayatollahs. Un court dessin animé diffusé plusieurs fois par jour montre les bulletins de vote se transformer comme autant de torpilles contre une flotte d'envahisseurs, envoyée par le fond.
M. Rohani et son camp ont appelé les gens à voter même s'ils ne sont pas contents du gouvernement. Moins de 7.200 candidats se retrouvent en lice pour briguer les 290 sièges du Parlement, selon le ministère de l'Intérieur.
La participation aux dix dernières élections a atteint en moyenne 60,5%, selon l'Intérieur. Les bureaux de vote doivent fermer à 18h00, mais la durée du scrutin est souvent prolongée, notamment à Téhéran.
APS/VNA/CVN