Irak : l'EI recule face aux forces paramilitaires près de Mossoul

Les forces paramilitaires irakiennes ont conquis dimanche 30 octobre plusieurs localités au Sud-Ouest de Mossoul au deuxième jour de leur offensive pour isoler le groupe État islamique (EI) des territoires qu'il contrôle en Syrie.

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Des combattants des Unités de la mobilisation populaire avancent en direction du village irakien de Salmani lors de l'offensive contre les jihadistes du groupe État islamique, le 30 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les quelques milliers de jihadistes qui défendent la grande ville du Nord de l'Irak font désormais face à un nouveau front, à l'Ouest, avec l'entrée en action ce week-end des combattants des Unités de la mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi).

Cette coalition dominée par de puissantes milices chiites soutenues par l'Iran s'était jusqu'à présent peu impliquée dans la bataille lancée le 17 octobre pour reprendre Mossoul à partir de l'Est, du Sud et du Nord.

Les Hachd al-Chaabi ont annoncé dimanche avoir repris plusieurs villages, dont l'un, Al-Imraini, est situé à 45 kilomètres de Tal Afar, l'objectif principal de leur offensive. Cette ville était majoritairement peuplée de musulmans chiites avant d'être prise par les jihadistes sunnites de l'EI en 2014.

Les forces paramilitaires veulent surtout couper les lignes d'approvisionnement de l'EI entre Mossoul et l'Est de la Syrie, en particulier son fief de Raqa.

Mais pour y parvenir, le chemin à parcourir reste long pour ces forces dont la participation est source de tensions au sein de la vaste coalition luttant contre l'EI.

Les Kurdes et les Arabes sunnites irakiens n'y étant pas favorables, les milices chiites ont assuré qu'elles ne comptaient pas entrer dans Mossoul. Elles ont été en effet accusées d'exactions lors des précédentes reprises de villes peuplées majoritairement de sunnites comme Fallouja ou Ramadi.

Ces groupes paramilitaires entretiennent également des relations difficiles avec la coalition internationale menée par les États-Unis, ainsi qu'avec la Turquie voisine qui suit de près l'évolution dans le Nord de l'Irak.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan les a mis en garde si ils s'en prenaient aux populations turkmènes de Tal Afar. "Si jamais les Hachd al-Chaabi sèment la terreur là-bas, alors notre réponse sera différente", a-t-il prévenu, selon l'agence de presse progouvernementale Anadolu, sans préciser les mesures prises le cas échéant.

D'autre part, les combats à l'ouest de Mossoul pourraient de nouveau menacer la ville antique de Hatra, inscrite au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO, et les célèbres ruines de Nimrod, deux sites archéologiques déjà vandalisés par l'EI.

AFP/VNA/CVN

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