Le leader du Parti des socialistes, Igor Dodon, est donné favori pour remporter le premier tour. |
Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (05h00 GMT) pour cette élection qui s'annonce serrée dans ce pays de 3,5 millions d'habitants, secoué par une profonde crise politique après la découverte l'an passé d'une gigantesque fraude bancaire.
Neuf candidats sont en lice pour ce scrutin qui verra, pour la première fois depuis 1997, le chef de l'État élu au suffrage universel suite à une décision en mars de la Cour constitutionnelle.
L'élection oppose essentiellement les forces pro-européennes au pouvoir et l'opposition prorusse dont le chef de file, le leader du Parti des socialistes (PS) Igor Dodon, est donné favori pour remporter le premier tour.
Ancien ministre de l'Économie dans un gouvernement dirigé par des communistes, cet homme de 41 ans promet de "rétablir un partenariat stratégique avec la Russie" et d'oeuvrer pour "annuler le volet économique de l'accord d'association avec l'UE", signé en 2014 par les autorités pro-européennes.
Sa principale concurrente est Maia Sandu, 44 ans. Candidate de l'opposition de centre droit, cette ex-ministre de l'Éducation qui a travaillé pour la Banque mondiale promet une "Moldavie européenne".
Ancienne république soviétique nichée entre la Roumanie et l'Ukraine, la Moldavie est l'un des pays les plus pauvres d'Europe, 41% de sa population vivant avec cinq dollars par jour selon la Banque mondiale.
En 2015, la découverte de la disparition d'un milliard de dollars des caisses de trois banques du pays, soit l'équivalent de 15% du produit intérieur brut (PIB), avait provoqué d'énormes manifestations réunissant aussi bien pro-européens que prorusses, issus de forces de droite comme de gauche.
Depuis, trois gouvernements se sont succédé sans calmer la colère des Moldaves, qui jugent leur classe politique largement corrompue.
AFP/VNA/CVN