"Nous donnons l'instruction de lever les barrages" routiers, a déclaré à Potosi le leader du Comité civique de Potosi (Comcipo), Celestino Condori, dont les propos ont été retransmis par les médias nationaux.
M. Condori a aussi donné instruction de cesser les grèves de la faim, qu'observaient depuis quelques jours près d'un millier de grévistes.
Le blocus coupait du reste du pays cette ville minière de 160.000 habitants, située dans une région touristique : les grévistes, rassemblant syndicats, secteur privé, élus, réclamaient davantage d'investissements de l'État dans cette province peu développée.
Après 3 jours d'intenses négociations avec des représentants du gouvernement à Sucre, à 150 km de Potosi, le Comité a finalement signé un accord en 6 points prévoyant notamment la construction d'un aéroport international, la réouverture d'une mine et la remise en activité d'une usine de ciment.
La grève lancée le 31 juillet avait bloqué dans la région plus d'une centaine de touristes, en majorité des Français et des Argentins, ainsi que des centaines de camions et autocars.
La région abrite un célèbre site touristique, le Salar d'Uyuni, le plus vaste désert salin du monde s'étendant sur environ 10.000 km² à 3.600 mètres d'altitude.
Une quinzaine de touristes étrangers, dont 11 Français, étaient encore retenus à Potosi à l'issue du week-end. Près d'une centaine d'autres avaient pu quitter la ville par vagues depuis la semaine dernière, après avoir été bloqués pour certains jusqu'à une dizaine de jours par le conflit social.
Le 16 août, le ministère français des Affaires étrangères avait indiqué que le ministre Bernard Kouchner avait écrit à son homologue bolivien David Choquehuanca, lui réclamant d'agir pour la sortie de 11 Français "en toute sécurité" de la ville de Potosi.
AFP/VNA/CVN