Lancée le 14 mars par le bureau régional d'Interpol à Buenos Aires (Argentine), cette opération impliquant 34 pays membres de l'organisation policière, a déjà permis la localisation et l'arrestation de 21 personnes sur les 203 recherchées pour "meurtres, viols, abus sexuels sur mineurs, enlèvements et trafics de drogues", précise dans un communiqué l'organisation basée en France à Lyon (Centre-Est). Mais Interpol fait aujourd'hui appel au public pour "fournir des renseignements pouvant permettre aux polices locales de repérer et d'interpeller" ces fugitifs, notamment vingt particulièrement recherchés et considérés comme "prioritaires".
Les photographies de ces 20 personnes, parmi lesquelles une femme, sont publiées sur le site en ligne d'Interpol.
Toute information concernant ces 20 "cibles" prioritaires ou tout autre fugitif peut être envoyée par mail à la cellule d'Interpol à l'adresse fugitiveàinterpol.int.
La première phase de l'opération a permis aux enquêteurs des pays membres concernés de "partager directement des informations sur les suspects qui sont soupçonnés d'avoir fui en Amérique latine, dont certains échappent à la justice depuis plusieurs années", précise Interpol dans un communiqué.
Parmi les fugitifs interpellés, figure notamment le Néerlandais Patrick Van Den Berg, 35 ans, recherché pour son implication présumée dans le meurtre de sa femme et de leur bébé de six mois en Bolivie en 2008 et dans celui d'une autre femme au Chili. Placé en garde à vue le 29 mars au Pérou, il attend son extradition. "Localiser et arrêter des criminels est au cœur du travail d'Interpol et les précédentes opérations Infra ont montré le rôle précieux que peut jouer le public auprès de la police pour débarrasser la rue de criminels dangereux", a déclaré Jean-Michel Louboutin, directeur de l'Appui opérationnel de police à Interpol.
Interpol avait lancé en mai 2010 une opération +infra-red+ ciblant 450 dangereux fugitifs à travers le monde. 131 d'entre eux avaient été arrêtés ou localisés dans 32 pays, grâce à l'intervention des internautes.
AFP/VNA/CVN