>>L'Australie veut interdire de séjour à vie les clandestins
Le quartier d'affaires du centre de Sydney, le 17 septembre 2015 |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Canberra avait adopté en décembre 2015 une loi prévoyant des amendes et même des peines de prison pour les étrangers enfreignant la législation qui les autorise à acheter du neuf, mais pas de l'ancien.
L'immobilier a flambé ces dernières années en Australie, notamment à Melbourne et Sydney, au point de faire de la capacité d'accès à la propriété un sujet clé du débat politique.
Certains s'inquiètent de l'existence d'une bulle immobilière gonflée notamment par de richissimes investisseurs étrangers, et notamment chinois.
Le ministre des Finances, Scott Morrison, a indiqué lundi 6 février que ses services avaient déjà obligé des investisseurs ayant enfreint les lois à vendre 61 propriétés pour une valeur de 107 millions d'AUD, et que 36 autres ventes faisaient l'objet d'une enquête.
"Le gouvernement est déterminé à mettre en oeuvre les lois afin que les étrangers possédant illégalement des biens immobiliers en Australie soient identifiés et renoncent à ces propriétés", a-t-il dit.
Les Chinois dominent la liste des contrevenants (25 ventes), devant des Britanniques, des Malaisiens et des Indonésiens.
Les étrangers achetant illégalement un bien immobilier en Australie sont passibles de trois ans d'emprisonnement et 135.350 AUD d'amende. Les entreprises étrangères encourent une amende de 675.000 AUD. Les plus-values réalisées sur les ventes forcées sont en outre confisquées.
Parallèlement, le contrôle des investissements étrangers dans le foncier agricole a également été resserré.
Le gouvernement exerce aussi depuis mars 2015 un contrôle accru des investissements étrangers dans les entreprises australiennes en raison des inquiétudes de son opinion publique face à l'appétit chinois, et une polémique née de l'octroi au groupe chinois Landbridge, pour 99 ans, de la gestion du port de Darwin (Nord).