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Rassemblement contre une loi d'urgence interdisant le port du masque lors de manifestations, le 4 octobre 2019 à Hong Kong (Chine). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La cheffe de l'exécutif local Carrie Lam a invoqué des dispositions d'urgence datant de 1922, auxquelles il n'avait plus été recouru ces 52 dernières années. Elle n'a en outre pas exclu de prendre d'autres mesures dans ce cadre si la situation continuait de s'envenimer.
Sitôt cette interdiction rendue publique, des actions de protestation ont commencé un peu partout dans l'ex-colonie britannique, tandis que fleurissaient sur les réseaux sociaux les appels à manifester les trois prochains jours.
De vastes foules, constituées pour l'essentiel d'employés de bureaux, ont bloqué des artères dans le cœur même du quartier des affaires.
Dans la soirée, des heurts ont éclaté, la police faisant usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui ont envahi des rues, allumé des feux et vandalisé des stations de métro (toutes les lignes ont été arrêtées) et des établissements commerciaux prochinois.
"Le gouvernement ne nous écoute pas. Alors nous renforçons notre action", a déclaré Nathalie, une manifestante âgée de 32 ans, tandis que des protestataires radicaux saccageaient une station de métro dans le quartier habituellement calme de Tseung Kwan O.
"C'est très triste de voir la station ainsi saccagée", se désolait samedi 5 octobre Marco, un Français vivant dans le quartier.
Dans l'arrondissement de Yuen Long, un policier a ouvert le feu lorsque sa voiture a été encerclée par la foule et qu'un cocktail Molotov a explosé à ses pieds, d'après des témoins de la scène.