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François Hollande et Angela Merkel lors d'une cérémonie marquant le centenaire de la bataille de Verdunle 29 mai à Douaumont en France. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Notre devoir sacré est inscrit dans le sol ravagé de Verdun, il tient en quelques mots : aimons notre patrie, mais protégeons notre maison commune, l'Europe, sans laquelle nous serions exposés aux tempêtes de l'histoire", a déclaré le président français devant les milliers de croix blanches de la nécropole de Douaumont (Meuse).
Les deux dirigeants ont chacun souligné la fragilité d'une Europe où "les forces de la division, de la fermeture et du repli sont à l'œuvre", selon M. Hollande, à moins d'un mois du référendum sur une éventuelle sortie des Britanniques de l'UE. L'Europe est un "grand espace fragile" qu'il convient de protéger, a martelé le président français.
Le sort des migrants fuyant par millions les pays en guerre, notamment la Syrie, qu'il avait évoqué avec Mme Merkel lors d'un déjeuner de travail, a aussi été au cœur de leurs discours, prononcés devant le président de la commission européenne Jean-Claude Juncker et de celui du Parlement européen, Martin Schulz.
Il est important pour la survie de l'Union européenne "de ne pas nous renfermer sur nous-mêmes, mais d'être ouverts pour l'autre", a estimé la chancelière allemande, dont le pays a accueilli plus d'un million de réfugiés en 2015.
"La France et l'Allemagne ont des responsabilités particulières", dont celle "d'accueillir les populations qui fuient les drames et les massacres", lui a répondu M. Hollande.
Le parallèle entre la montée des nationalismes avant 1914 et les tensions qui fracturent l'Europe a été l'un des fils rouges de la journée, placée sous le signe de la transmission à la jeunesse et de la réconciliation franco-allemande.
"Votre accueil chaleureux n'a rien d'évident pour moi, comme chancelière d'Allemagne", a d'ailleurs souligné Mme Merkel, très émue, lors de son passage à l'hôtel de Ville de Verdun, une première pour un dirigeant allemand.
"Verdun est une ville qui représente à la fois le pire, là où l'Europe s'est perdue il y a cent ans, et aussi le meilleur, là où la ville a été capable de s'investir, de s'unir pour la paix et l'amitié franco-allemande. Vive l'amitié, vive l'esprit de Verdun", a lancé M. Hollande à son côté.
AFP/VNA/CVN