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"Si je suis là aujourd'hui, c'est bien parce que ne nous devons pas attendre Paris : nous devons préparer Paris, il y a la pré-COP21 (...) il y a aussi la réunion du G20 (à Antalya en Turquie) où se trouveront dans la même enceinte les principaux acteurs", a déclaré le président français en ouvrant une table ronde à Séoul sur le climat et la croissance verte.
"La réussite de Paris, c'est avant Paris, c'est pourquoi je pensais qu'avant Paris il fallait passer par Séoul", a souligné M. Hollande, qui effectue la première visite d'un chef de l'État français en Corée du Sud depuis quinze ans.
Le président français François Hollande (centre), le 4 novembre à Séoul. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Premier pays d'Asie à avoir mis en place un marché national du carbone, la Corée du Sud peut dans l'enceinte du G20 jouer le rôle de facilitateur entre les pays les plus industrialisés du G7 et les grands pays émergents les plus réticents à un accord à Paris.
Selon M. Hollande, "la Corée est particulièrement impliquée dans la préparation de ce rendez-vous (du 30 novembre au 11 décembre) et elle sera très utile dans le processus".
M. Hollande a notamment fait valoir que la Corée du Sud accueille le Fonds vert pour le climat, mécanisme financier onusien qui a pour objectif de canaliser les financements des pays développés vers des projets d'adaptation au changement climatique dans les pays en développement.
Le but fixé par les États est de réussir à financer le Fonds à hauteur de 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020.
"C'est un instrument qui sera très regardé par les pays en développement, car pour eux c'est ce qui leur permettra de financer de grandes infrastructures, des énergies renouvelables", a souligné M. Hollande. Il s'est en particulier dit convaincu que le Premier ministre indien Narendra Modi "peut avoir une stratégie majeure du renouvelable dans son propre pays".
M. Hollande a aussi évoqué parmi les soutiens liés à la Corée du Sud "la personnalité évidente" du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et Lee Hoesung, le nouveau président du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat, dont les travaux font référence dans les négociations climatiques), "qui nous sera très précieux dans la phase conclusive de la conférence".
AFP/VNA/CVN