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Des Saoudiennes courent vêtues d'une abaya sportive à Jeddah le 8 mars. |
Des Saoudiennes courent vêtues d'une abaya sportive à Jeddah le 8 mars. Photo: AFP/VNA/CVN |
En mars, des images d'athlètes féminines en tenue de sport dans la ville occidentale de Djeddah, sur les bords de la mer Rouge, se sont répandues sur les réseaux sociaux.
Elles ont déclenché un nouveau débat sur les libertés vestimentaires des femmes dans un royaume où l'habit noir recouvrant tout le corps est officiellement obligatoire en public.
Certains puristes se sont révoltés, dénonçant des atteintes à la tradition, d'autres ont défendu cette évolution, sans que le poids réel des deux camps dans la société saoudienne ne puisse être évalué.
Le prince héritier Mohammed ben Salmane, homme fort du pays, ainsi qu'un haut dignitaire religieux ont récemment estimé que le port de l'abaya n'était pas obligatoire dans l'islam. Mais aucune décision n'a changé la loi en vigueur.
En attendant, des créateurs et créatrices comme Eman Joharjy, une Saoudienne de 43 ans, profitent de la popularité croissante des abayas sportives. "Il y a une forte demande", a-t-elle déclaré à l'AFP dans son studio de mode à Djeddah.
Semblable à une combinaison à fermeture éclair, elles enveloppent le corps de la femme mais offrent une plus grande mobilité pour les activités sportives, contrairement à la version "baggy" classique qui présente un risque si on court.
Les modèles d'Eman Joharjy se déclinent dans des couleurs comme le vert pistache, le beige et le blanc, plus supportable avec les chaleurs torrides du royaume.
Ces versions sportives sont taillées dans des tissus naturels, y compris de la popeline, qui ne s'accrochent pas à un corps en sueur.
AFP/VNA/CVN