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Voitures calcinées sur le parking d'une cité de Bagatelle, à Toulouse, le 17 avril |
Le brusque accès de violences intervient après la mort, probablement par suicide, d'un détenu originaire du Mirail et l'interpellation d'une femme en burqa, qui sera jugée en mai pour "outrage et menaces de mort sur personne dépositaire de l'autorité publique".
"De nouveaux incidents ont eu lieu dans le quartier du Mirail entraînant la destruction par incendie de plusieurs véhicules et poubelles. Les forces de l'ordre ont été prises à partie tout au long de la nuit (de lundi 16 avril à mardi 17 avril) et ont procédé à 18 interpellations pour des faits de violences, de destruction de bien par incendie et d'outrage", selon la préfecture.
Selon une source policière, les policiers présents dans le quartier de la Reynerie ont notamment essuyé des jets de projectiles et des tirs de mortier. 24 véhicules et de nombreux conteneurs poubelles y ont été incendiés, selon une source policière. "Vers 21h30, on a entendu que ça a +pété+, on a vu des voitures qui brûlaient, les jeunes sont arrivés, les flics ont tiré des grenades", a indiqué à l'AFP Jessica, 21 ans, une habitante de Bellefontaine.
Sur les 18 personnes interpellées, 6 sont mineurs. Mardi 17 avril, la garde à vue a été prolongée pour 16 d'entre eux, dont 4 mineurs, selon le parquet de Toulouse. Tous sont des hommes, le plus âgé a 34 ans. Les auditions et confrontations se sont poursuivies mardi 17 avril. Un ou deux pourraient être jugés en comparution immédiate dès mercredi 18 avril. La grande majorité des autres le sera jeudi 19 avril et vendredi 20 avril.
Mardi soir 17 avril, la Ville a indiqué qu'elle étudiait avec la préfecture "les conditions juridiques pour établir un arrêté de couvre-feu qui viserait les personnes mineures dans le périmètre des quartiers où ont lieu les violences urbaines" dans le Grand Mirail. "C'est une question posée sur la table et conditionnée à la tournure des événements ce (mardi 17 avril) soir", ont précisé les services du maire LR, Jean-Luc Moudenc.
"J'appelle les familles à prendre toutes les précautions vis-à-vis de leurs enfants. Ils ne doivent pas risquer de se retrouver ce (mardi 17 avril) soir au milieu de heurts qui pourraient survenir. Le calme doit revenir!", a insisté M. Moudenc dans un tweet en début de soirée.