>>Daimler pas sûr de respecter les plafonds d'émissions de CO2 dans l'UE en 2021
>>Les émissions de CO2 en hausse après 3 ans de stabilité, selon une étude
>>Climat : nouveau record de concentration de CO2 dans l'atmosphère
Smog à Sofia, le 9 janvier. |
La législation prévoit de distribuer l'effort à réaliser au niveau de l'UE par pays en fonction de leur PIB par habitant pour réduire les rejets de gaz à effet de serre dans des secteurs ciblés de 30% entre 2021 et 2030 (par rapport aux niveaux de 2005).
Cela va d'un effort de réduction de 40% - demandé au Luxembourg et à la Suède - à un effort de stabilisation des rejets de la part de la Bulgarie, pays le plus pauvre de l'UE. Jusqu'en 2020, les États les moins riches étaient encore autorisés à augmenter leurs émissions de CO2.
La législation vise les secteurs qui ne sont pas couverts par le système d'échanges de quotas d'émissions, marché du carbone européen (SEQE, ou marché ETS selon son acronyme anglais), et qui représentent plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre dans l'UE: les transports, la construction, l'agriculture, la production d'énergie, la gestion des déchets.
Le Danemark et la Finlande (-39%), l'Allemagne (-38%), la France et le Royaume-Uni (-37%) font partie des pays les plus sollicités.
Depuis qu'elle s'est engagée à Paris, en décembre 2015, à baisser de 40% ses émissions d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990, l'UE étoffe petit à petit son arsenal législatif afin de tenir ses promesses dans la lutte contre le changement climatique.
"Cette réglementation est un instrument crucial pour accélérer la transition vers le +bas carbone+ dans un certain nombre de secteurs clés", a insisté le commissaire européen à l'Action pour le Climat Miguel Arias Canete, lors d'un débat lundi soir 16 avril qui a précédé le vote des eurodéputés.
"Nous avons fait de notre mieux pour conclure une réglementation européenne ambitieuse en matière de lutte contre le changement climatique, malgré les tentatives de nombreux gouvernements de l'UE de saper notre ambition. Grâce à la pression du Parlement, nous sommes parvenus à réduire le budget carbone autorisé pour les émissions d'environ quatre millions de voitures", a lancé l'eurodéputé Gerben-Jan Gerbrandy (groupe ALDE, libéral) dans l'hémicycle.
Le rapport a été adopté par 343 voix pour, 172 contre et 170 abstentions.