Haute couture : Picasso s'invite chez l'Espagnole Juana Martin

La créatrice espagnole Juana Martín a rendu hommage jeudi 6 juillet à Pablo Picasso, avec une collection haute couture aux volumes destructurés et aux formes cubistes.

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Défilé Aelis haute couture à Paris, le 6 juillet. Photo : AFP/VNA/CVN

Baptisée "les Fauves", cette collection "est un peu un hommage à ceux qui revendiquent l'anticonformisme", a déclaré la créatrice, dans les coulisses du défilé. Première Espagnole à avoir été invitée à la semaine parisienne de la haute couture, elle est restée fidèle à sa palette : le noir, le blanc et l'argenté.

Son frère, Manuel, a réalisé de petites sculptures en plâtre peint brodées sur des robes et rappelant des peintures, dont "Guernica", alors que l'année 2023 marque le 50e anniversaire de la mort de Pablo Picasso. "On a poussé le volume à l'extrême, au point de le déformer", a expliqué Juana Martin.

Le costume de toréro se transforme ainsi en tailleur, avec des épaulettes qui poussent jusqu'aux poignets et deviennent deux grands visages brodés de fil noir. Le visage de la mannequin est aussi transformé en peinture, avec une ligne noire coupant le profil, comme dans une œuvre cubiste.

Une autre tenue en blanc immaculé recrée une auréole religieuse composée de visages de "Guernica", évoquant la coiffe popularisée par l'artiste Frida Kahlo. "J'ai utilisé de la soie, du crêpe, de la laine, (...) des tissus très nobles... Et aussi beaucoup de tissus recyclés" a décrit Juana Martin.

Défilé Imane Ayissi à Paris, le 6 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

De matière, il en a également été question chez la maison Aelis, où la créatrice Sofia Crociani a recyclé des tutus de l'Opéra de Paris pour sa collection évoquant la boule blanche du pissenlit.

Dans sa collection riche en couleurs inspirée du peintre russe Paul Chmaroff, connu pour ses qualités de coloriste, le couturier camerounais Imane Ayissi a pour sa part essentiellement utilisé des fibres naturelles : le lin associé avec de la soie ou de la viscose de bambou.

"Aujourd'hui, aucune recherche esthétique ne peut se passer d'un questionnement sur son impact environnemental", a fait valoir le créateur dans la note du défilé.

AFP/VNA/CVN



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