Parallèlement au développement socioéconomique, la protection de l'environnement est l'objet des préoccupations de tous les échelons, branches de Hô Chi Minh-Ville. Ces dernières années, les activités de protection de l'environnement ont obtenu des résultats encourageants. Mais il reste un travail colossal à effectuer...
Plusieurs experts et scientifiques ont déjà donné l'alerte sur le développement rapide de l'industrie qui affecte l'environnement en profondeur. Il s'agit par exemple de la zone industrielle (ZI) Lê Minh Xuân, implantée dans le district de Binh Chanh. Cette ZI rejette une pollution importante en raison de l'urbanisation rapide et de la négligence dans les activités de protection de l'environnement. En dix ans, les habitants vivant autour de cette zone industrielle sont devenus des victimes de la pollution. Selon les chiffres du district de Binh Chanh, 30 canaux sur cette localité sont gravement pollués, ce qui a des conséquences sur la vie quotidienne et la production des habitants.
Les ZI Tân Phu Trung (arrondissement de Tân Binh), Song Thân (Binh Duong) et la zone franche (ZF) Linh Trung III (arrondissement de Thu Duc) rejettent chaque jour un grand volume d'eaux usées directement dans la nature. Les habitants vivant dans le secteur du canal Ba Bo (arrondissement de Thu Duc) sont de plus en plus touchés par des maladies respiratoires ou cutanées, avec une recrudescence des cas de cancers... Afin de remédier à cette situation, la mégapole du Sud a réservé 744 milliards de dôngs à la construction d'une station d'épuration. Cependant, les travaux ne sont toujours pas achevés.
Les ressources en eau dites "de surface" de la ville sont également dans un état critique. L'eau des rivières Sai Gon, Dông Nai, Thi Vai est gravement polluée entraînant toujours plus de difficultés pour les usines de traitement des eaux Thu Duc et Tân Hiêp. La chose la plus inquiétante est qu'on ne peut pas contrôler le volume des eaux usées rejetées par la production industrielle et la vie quotidienne dans ce bassin fluvial.
Considérant le règlement de la pollution de l'environnement comme une des six tâches majeures, Hô Chi Minh-Ville a appliqué des technologies modernes pour traiter ses déchets solides. En outre, elle a mené, en coopération avec les provinces voisines, une série d'activités comme l'assainissement du canal Ba Bo, la maîtrise du rejet des eaux usées dans les rivières Sai Gon, Vam Co Dông, Thây Cai-An Ha.
Selon le Service municipal des ressources naturelles et de l'environnement, d'ici à la fin de l'année 2015, l'objectif de la ville est de ramasser et de traiter l'intégralité des déchets solides dangereux. Toutes les zones industrielles ou franches disposeront d'un système de traitement des eaux usées concentré. Nguyên Thành Tài, vice-président du Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville, estime que la mégapole du Sud a obtenu des résultats encourageants dans la protection de l'environnement. En effet, la totalité du volume d'ordures rejeté par la vie quotidienne a été traitée dans les deux décharges : Da Phuoc et Phuoc Hiêp. Plusieurs entreprises pollueuses implantées dans la ville ont été déplacées.
Pourtant, afin de remédier radicalement à ce problème, Hô Chi Minh-Ville doit trouver des solutions dans la gestion et l'investissement des infrastructures. Dans l'avenir, la ville doit construire des nouveaux centres de traitement des ordures industrielles et dangereuses.
Huong Linh/CVN