Hanoi veut diminuer l'emploi de ses eaux souterraines

Hanoi envisage d'accélérer la fourniture d'eau potable, de renforcer l'utilisation des ressources d'eaux de surface en diminuant l'exploitation des nappes phréatiques dans le centre de la capitale.

Tel est l'objet principal de l'aménagement de l'approvisionnement en eau propre de la capitale pour 2030 et à l'horizon 2050, élaboré par la Compagnie des eaux et de l'environnement du Vietnam (VIWASE).

Le rapport sur l'aménagement de l'approvisionnement en eau propre montre que Hanoi compte depuis son agrandissement quatre usines d'eau propre d'une capacité quotidienne totale de 954.000 m3. Le réseau d'adduction d'eau de ville pourvoit actuellement aux besoins de 70% à 85% de la population urbaine avec une quantité de 80 à 150 litres par personne et par jour. Cela dit, les ressources en eau de Hanoi sont pour l'essentiel souterraines, avec un parc de 251 puits. Les eaux de surface exploitées par l'usine Sông Dà, d'une capacité quotidienne de 300.000 m3, est au service du secteur sud-ouest de la capitale.

L'examen de la VIWASE indique que la plupart de la population rurale utilise l'eau tirée de puits foré ainsi que celles pluviales. Ces dernières années, dans le cadre du programme d'alimentation en eau et d'hygiène rurale, Hanoi a investi dans 91 stations de fourniture d'eau d'une capacité de 400 à 1.600 m3 par jour. Ce réseau subvient aux besoins de 15% de la population rurale.

Selon les prévisions de la VIWASE, les besoins en eau potable d'ici 2020 seront de 1,9 million de mètres cubes par jour, de 2,7 millions en 2030 puis de 3,15 millions en 2050. Afin d'y répondre, un plan adéquat d'exploitation des nappes phréatiques doit être élaboré pour le secteur du centre de la capitale. D'ici 2020, l'exploitation des eaux souterraines par les usines d'eau de Tuong Mai, Ha Dinh et Phap Vân, ainsi que par quelques usines de petite taille, doit cesser. La diminution de l'emploi des nappes phréatiques a pour but de limiter les conséquences sur le sous-sol de la ville, et notamment de prévenir un affaissement des sols. La capitale va renforcer simultanément l'exploitation des eaux de surface, notamment de celles du fleuve Rouge, des rivières Dà et Duông, en construisant plusieurs usines de traitement de l'eau.

Selon l'aménagement de la VIWASE, l'objectif pour la capitale est, d'ici 2020, de fournir de l'eau portable à l'ensemble de sa population en zone urbaine ainsi qu'à 30% de celle en zone rurale. Sur ce plan, Vu Tuân Dinh, directeur adjoint du Service de l'aménagement urbain et de l'architecture, estime que d'ici 2020, les besoins en eau potable de la ville seront de deux millions de mètres cubes par jour, soit trois fois plus que la capacité totale des usines actuelles. Raison pour laquelle cet aménagement doit proposer de nouvelles ressources d'eau et développer le réseau d'adduction de la capitale. Le vice-président du Comité populaire de Hanoi, Nguyên Van Khôi, indique que la ville a demandé au Service municipal de la construction et à la VIWASE d'achever cet aménagement dans les meilleurs délais. Il est indispensable de diminuer le nombre d'usines exploitant les eaux souterraines au centre ville, et de renforcer l'emploi des eaux de surface, ce jusqu'à un arrêt total des premières suivant un parcours précis. Par ailleurs, autre point important que cet aménagement doit prévoir, la diminution des pertes d'eau au sein du réseau d'adduction, ainsi que promouvoir une utilisation parcimonieuse par la population.

Huong Linh/CVN

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