Ainsi, ils ont fait plusieurs suggestions au ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement concernant les politiques de l'environnement, la création d'une force de police spécialisée en ce domaine, a estimé Lê Van Hop, porte-parole de ce ministère. Ces remarques ont été faites lors d'un colloque ayant pour thème "Communication sur la protection de l'environnement dans les provinces traversées par le fleuve Dông Nai", organisé mardi dans la province de Binh Duong (Sud).
D'après les spécialistes, l'environnement du fleuve Dông Nai, y compris ses affluents et confluents, ainsi que celui des rivières La Ngà, Bé, Sài Gòn, Soài Rap, Thi Vai,…, sont gravement menacés par la pollution. Les eaux usées rejetées par les zones industrielles et les agglomérations urbaines, mais aussi les déchets provenant des hôpitaux et de l'agriculture de cette région sont les causes de cette pollution.
Les provinces situées dans le bassin du fleuve Dông Nai disposent actuellement de 103 zones industrielles et des dizaines d'établissements industriels individuels qui rejettent un volume quotidien d'eaux usées de 1,8 million de mètres cubes, auxquelles il faut ajouter les 2,7 millions de mètres cubes rendus par quelques 20 millions d'habitants. Les ressources en eau potable diminuent d'autant dans cette région. Ainsi, selon l'Association internationale des ressources en eau (IWRA), si les besoins annuels en eau potable sont de 4.000 m3 en moyenne par personne dans le monde, ils étaient de 2.486 m3 par personne dans le bassin du fleuve Dông Nai en 2005, puis 2.098 m3 en 2010, avec des prévisions pessimistes de 1.770 m3 en 2020.
"Protéger l'environnement est l'un des piliers de la stratégie de développement économique du Vietnam. Il s'agit d'une responsabilité de l'ensemble de notre société. Le Vietnam considère la lutte contre la pollution comme une mission essentielle et mobilise au maximum toutes ses ressources ainsi que le soutien des organisations internationales", a précisé Nguyên Van Ba, chef adjoint du service des sciences et des technologies de la Commission centrale de la propagande et de l'éducation.
Selon Nguyên Van Phân, chef de communication sur l'environnement du Centre de communication et d'éducation sur l'environnement relevant de l'Administration de l'environnement, nombre de systèmes de traitement des eaux usées des zones industrielles ne sont pas aux normes. Plusieurs entreprises n'en ont même pas. Quant à l'information en matière d'environnement, elle ne touche pas la majorité de la population, particuliers comme entreprises…
"La presse doit donc diffuser davantage d'informations, mieux communiquer sur les politiques en matière d'environnement, et appeler la population entière à participer à la protection de l'environnement…", a insisté Lê Van Hop. Il a ajouté que le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement a signé des accords de coopération avec de nombreux médias tels que l'Agence Vietnamienne d'Information, la radio La Voix du Vietnam ou la Télévision du Vietnam afin de renforcer cette communication. Il a ouvert simultanément des formations en cette matière afin d'améliorer la qualité de l'information destinée au public.
Truong Giang-Nguyên Dat /CVN