Des propos tenus par Nguyên Trung Tin, adjoint au maire du Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville, lors du séminaire national "Évaluation des activités déployées dans la Réserve mondiale de la mangrove de Cân Gio après dix ans de travaux", qui s'est achevé le 27 novembre dans le district de Cân Gio, mégapole du Sud.
Conjointement organisé par le Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville et le comité national de pilotage du Programme sur l'Homme et la biosphère du Vietnam (MAB/UNESCO), ce séminaire a attiré des centaines de scientifiques, d'experts et de représentants des réserves mondiales de biosphère au Vietnam. D'après Lê Thanh Liêm, directeur du Service municipal de l'agriculture, Hô Chi Minh-Ville poursuivra six programmes d'action pour la période 2011-2020 sur la construction des infrastructures, l'utilisation appropriée des ressources naturelles, l'observation et la protection de la biodiversité, le développement de l'économie dans la zone-tampon et la mise en place d'une zone de transition afin de faire face au changement climatique.
Lors du séminaire, les délégués sont intervenus sur divers thèmes : évaluation des côtés positifs, ainsi que les lacunes dans la gestion de la réserve de Cân Gio au cours des 20 dernières années ; études sur l'évolution de la mangrove après le passage du typhon Durian dans la réserve de Cân Gio ; gestion de la branche sylvicole à Hô Chi Minh-Ville par le Système d'informations géographiques (GIS) ; évaluation de la qualité de la mangrove, propositions de solutions techniques sylvicoles et mécanisme de gestion pour le développement durable de la forêt de Cân Gio…
À cette occasion, plusieurs intervenants ont fait part de leur inquiétude concernant les menaces qui pèsent sur la mangrove de Cân Gio : baisse de la pluviosité, montée du niveau de la mer, microbes, bactéries et parasites, sans compter la pression du développement économique, l'élargissement des infrastructures et le fait que les gens ne se sentent pas vraiment concernés par ces problèmes...
En effet, "la réserve mondiale de biosphère de Cân Gio constitue une barrière contre les effets du changement climatique, notamment l'élévation du niveau des océans", a remarqué le Docteur Nguyên Hoàng Tri, secrétaire permanent du Comité national du programme "L'Homme et la biosphère". Il a suggéré d'intensifier la coopération internationale et de mobiliser toutes les organisations sociales, les entreprises nationales et étrangères à prendre part à la gestion durable de cette réserve.
"De paire avec la préservation, Hô Chi Minh-Ville devra étudier et définir l'identité culturelle de la Réserve mondiale de biosphère de Cân Gio et développer le tourisme écologique durable", a déclaré Pham Sanh Châu, secrétaire général de MAB/UNESCO.
Avant 1975, la mangrove de Cân Gio semblait avoir été totalement détruite pendant la guerre. Mais depuis 1978, la zone est progressivement reboisée, et plus de 30.000 hectares de rhizophoracées ont été replantés. Ainsi, la mangrove de Cân Gio est devenue un "poumon vert" de Hô Chi Minh-Ville avec une biodiversité toujours plus importante, ce qui en fait une destination idéale pour les études scientifiques et le tourisme écologique. En janvier 2000, elle a été reconnue par l'UNESCO comme la première Réserve mondiale de biosphère au Vietnam, faisant partie du réseau de 564 réserves mondiales.
Thu Trang-NguyênDat/CVN