Selon Nguyên Quôc Hùng, directeur du Service des communications et des transports de Hanoi, le réseau de communication urbaine de la capitale ne répond pas aux exigences d'un noeud de circulation important. Le terrain consacré aux voies de communication est insuffisant, de seulement de 6% à 7% de la superficie de la ville. La capitale a lancé la construction de plusieurs ceintures mais, n'étant pas encore achevées, les transports de marchandises et de passagers traversent toujours le centre ville, entraînant une surcharge de la circulation intra-muros, d'autant plus lourde que parallèlement, les moyens de circulation individuels ont aussi connu une croissance rapide.
Actuellement, la capitale recense 3,6 millions de motos, soit 70% du total des moyens de transport, ainsi que 300.000 voitures. Ces dernières ont connu une croissance rapide, en moyenne, de 10% à 14 % par an. Hanoi manque toujours d'un plan global pour le développement de son réseau de communication.
Selon M. Hùng, il faut agir contre la surcharge du réseau de communications urbaines. Plusieurs mesures doivent être prises pour remédier à cette situation, parmi lesquelles et en dehors du développement de la voirie, de construire de nouveaux ponts enjambant le fleuve Rouge, de réorganiser la circulation, de développer un réseau de transports publics. La ville devrait contrôler l'accroissement du parc de véhicules individuels, et remédier aux embouteillages. Il s'agit des points essentiels de la stratégie de développement du transport urbain tout autant que les mesures minimales pour s'assurer d'un développement durable…
Priorité aux transports publics
Actuellement, le réseau de transport public urbain totalise 1.000 bus circulant sur 79 lignes qui ne répondent qu'à 10% des besoins de déplacement de la population. La qualité du transport public, ainsi que des services modestes et des infrastructures insuffisantes, n'incitent plus les passagers à utiliser ce réseau.
Dans sa stratégie de développement des transports publics, Hanoi entend d'ici 2030 satisfaire à 55% des besoins de déplacement de sa population. En dehors du réseau ordinaire, des lignes de bus à grande vitesse ainsi que des voies ferrées urbaines seront construites. D'ici 2020, le réseau de voies ferrées urbaines de Hanoi sera connecté aux réseaux limitrophes comme Ngoc Hôi- Yên Viên, Nam Thang Long-Thuong Dinh, Nhôn-gare de Hanoi-Hoàng Mai... D'ailleurs, la ville a commencé la construction d'une ligne de bus à grande vitesse ayant pour trajet Kim Ma-Giang Vo-Lang Ha-Lê Van Luong-Hà Dông-Ba La, laquelle devrait être achevée en 2013.
Afin d'atteindre les objectifs fixés, le Service des transports et des communications de Hanoi a demandé de créer un organisme chargé de gérer les transports publics, ainsi qu'un mécanisme et des politiques privilégiées pour mieux développer ce type de transport.
Huong Linh/CVN