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L'entraîneur de Barcelone, Xavier Pascual Fuertes (centre), brandit le trophée de la Ligue des champions après la victoire en finale contre Aalborg, à Cologne, le 13 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Final Four de la C1, disputé sur un week-end, réserve souvent des surprises. Le club parisien l'a constaté à ses dépens. Mais là où le Paris Saint-Germain a échoué, le Barça, lui, ne s'est pas laissé surprendre par Aalborg, submergé 36 à 23.
Battu en finale de la précédente édition face à Kiel (Allemagne), le géant catalan ne voulait pas quitter Cologne sur une nouvelle frustration.
Alors il s'est appliqué dès la première période pour prendre l'ascendant sur Aalborg, en finale pour sa première participation au dernier carré. Avec son jeu rapide et un Gonzalo Perez de Vargas (MVP du Final 4) solide dans la cage, le Barça a compté cinq longueurs d'avance à la pause (16-11). Le résultat d'un festival offensif après une bonne entame du club scandinave.
L'addition aurait pu être plus corsée si le portier suédois Mikael Aggefors n'avait pas freiné les assauts catalans (8 arrêts sur 24 tirs dans le premier acte).
Mais Aalborg n'a finalement fait illusion que lors des dix premières minutes. Car en seconde période, l'écart a continué d'enfler. Le changement de gardien, avec l'entrée de Simon Gade, n'a pas changé la donne.
C'est une fin en apothéose pour plusieurs piliers du club espagnol, dont le visage changera la saison prochaine. Entraîneur principal depuis 2009, Xavi Pascual va rejoindre Bucarest, comme le pivot français Cédric Sorhaindo.
Le demi-centre et capitaine Raul Entrerrios, 40 ans, peut lui mettre fin à une carrière bien remplie, notamment de trois Ligues des champions avec le Barça, d'un titre champion du monde (2005) et de deux sacres européens avec l'Espagne.
"Le grand capitaine" peut être fier des Blaugrana qui ont accompli une saison exceptionnelle en gagnant tous leurs matches, sauf un, la finale de la C1 2020, décalée en décembre en raison du contexte sanitaire.
"C'est une grande fierté, parce que cela fait cinq ans que je cours après", la Ligue des champions, a savouré Dika Mem (2 buts), l'un des autres membres de la colonie française du Barça, avec Ludovic Fabregas (3) et Timothey Nguessan (6).
Cette année, l'ogre catalan a donc aussi fait main basse sur tous les trophées domestiques.
La reconquête européenne a été semée d'embûches depuis son précédent sacre en 2015 mais il a maintenant encore davantage de marge. Le club le plus titré derrière lui, Gummersbach (Allemagne), totalise cinq couronnes.
Le Paris SG, lui, reste à zéro. Il a terminé pour la quatrième fois sur la troisième marche du podium en s'imposant devant Nantes (31-28). Un lot de consolation qui ne fera pas oublier sa désillusion devant Aalborg.
Le gardien du Paris-SG, Yann Genty, lors de la demi-finale de la Ligue des champions contre Aalborg, à Cologne, le 12 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'est sûr que ce n'est pas pour ça que l'on vient au Final Four. Mais cela montre qu'à chaque fois Paris a été capable de rebondir après un échec. C'est vrai que l'échec a fait mal, cela a été dur à encaisser. C'est toute une saison qui s'arrête d'un coup, alors que c'était faisable", a commenté l'ailier gauche Mathieu Grébille.
Problème de gardiens à Paris
Pour espérer retourner en finale, comme en 2017 et enfin remporter la Coupe, le club parisien devra analyser les raisons de sa faillite défensive devant Aalborg et régler son problème de gardiens. Vincent Gérard et Yann Genty n'ont pas été à la hauteur.
Nantes, lui, affiche de belles promesses, avec une jeune génération qui monte (Monar, Briet, Damatrin). Le "H" n'a pas réussi à se hisser en finale comme en 2018, mais il n'a pas démérité en demie face au Barça (31-26) après ses coups d'éclat face à deux "gros", Kielce et Veszprem, lors des tours précédents.
Avec ses deux trophées (2003, 2018), Montpellier reste le seul club français à s'être imposé dans la compétition.