Guinée : clôture des 46es  Assises de la presse francophone à Conakry

Après quatre jours de travaux, les 46es  Assises de la presse francophone, avec comme thème “Journalisme, investigation, transparence”, ont pris fin samedi 25 novembre dans la capitale guinéenne de Conakry. L’édition 2018 sera organisée en Arménie, en prélude au Sommet de la Francophonie prévu dans le pays.

>>Un quotidien pour les 46es Assises de l'UPF à Conakry
>>Conakry, capitale de la presse francophone

La séance de clôture des 46es  Assises de la presse francophone s’est tenue le 25 novembre à Conakry.

Je voudrais ici féliciter et remercier toutes les délégations qui ont fait le déplacement à Conakry. Ces assises m’offrent l’occasion de saluer les avancées significatives en matière de liberté de la presse en Guinée”, a affirmé le président de la République de Guinée, Alpha Condé.
En prononçant son discours à la séance de clôture des 46es Assises de la presse francophone, le chef de l’État du pays hôte s’est aussi déclaré que la liberté de la presse était une condition sine qua none “pour la réussite de la démocratie et de la bonne gouvernance auxquelles nous aspirons. Une condition au centre de cette réussite attendue : il faut, à nos populations, une information ouverte, plurielle et responsable”. Et d’ajouter qu’il faut saluer le thème retenu pour ces 46es  Assises :“Journalisme, investigation, transparence”, “l’investigation soutient la transparence, le devoir de recoupement de l’information par le journaliste. C’est cela le journalisme. Ne pas accuser sans prendre l’avis ou la version de l’accusé, et surtout ne pas se porter en procureur”, a-t- il continué.

Le président de la République de Guinée, Alpha Condé, à la séance de clôture des 46es  Assises de la presse francophone, le 25 novembre à Conakry.

À l’avis du président Alpha Condé, le thème “Journalisme, investigation, transparence”, est bel et bien au coeur des propres préoccupations Guinée. Il inscrit parfaitement le souci de mettre la Guinée sur le chemin de l’État de droit, de la démocratie et de la paix. C’est une grande question, et il est essentiel de l’aborder sans tabou, en ne laissant de côté aucune zone d’ombre.
Je voudrais ici, en cette précieuse occasion, rappeller à mes amis de la presse, tant nationale qu’internationale, que sans vous, je ne serais pas là où je suis. J’ai été, je suis, et je serai le meilleur allié de la presse. Cette presse qui respecte l’éthique et la déontologie du métier. Si nous ne respectons pas les règles que nous avons nous-mêmes établies, nous irons droit vers l’anarchie et le libertinage”, a ajouté Alpha Condé.
Enfin, il a affirmé que ce chemin est parfois semé d’embuches, et la Guinée est conscient des difficultés qui le jalonnent. Mais ce pays avance, et les médias sont appellés à jouer toujours au mieux leur rôle de citoyen. “Je peux vous assurer du soutien total de la Guinée pour une presse véritablement libre sans l’emprise de groupuscules politiques qui ne feront que remettre en cause cette liberté chère à vous tous”.
Responsablité et liberté de la presse au cœur des Assises

Des tables rondes et des ateliers ont été organisés du 22 au 25 novembre à Conakry lors des 46es Assises de la presse francophone.

Durant quatre jours, des discussions et des tables ronde ont mis en lumière plusieurs thèmes : «Journalisme d’investigation : enjeux, limites et perspectives», «La déontologie journalistique à l’épreuve du web», «Information : les frontières du possible», «Transparence et secret des affaires : limites et liberté du journalisme», «Droit d’accès à l’information et liberté d’informer : quelles garanties ?».
Parallèlement, plusieurs ateliers se sont articulés autour des problématiques suivantes : «Web : quelle utilisation pour le journalisme d’investigation ?», «Fausses informations : nouveau visage de la propagande ?», «Les décodeurs de l’info : quels moyens, quelles limites ?», «Lanceurs d’alertes : la frontière entre journalisme et action citoyenne ?».
Des opinions diverses et variées ont été confrontées et les débats ont permis à nos participants de partager des expériences et surtout de confronter l’idée, qu’une politique de transparence ne saurait prospérer sans l’acceptation d’une large posibilité pour les journalistes de mener une investigation des plus rigoureuses. La responsabilité des médias de produire des investigations de qualité a également été interpelée”, a révélé Madiambal Diagne, président international de l’UPF.
À la séance de clôture, Zara Nazarian, présidente de la section arménienne de l’UPF a informé que les prochaines Assises se dérouleront en 2018 à Erevan, capitale de l’Arménie, en prélude au Sommet de la Francophonie prévu dans ce pays.
Rendez-vous dans un an en Arménie pour les 47es assises!
 

Texte et photos : Phuong Mai/CVN

De Conakry (Guinée)

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