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Des personnes fuient leur quartier au milieu des combats entre l'armée et les paramilitaires à Khartoum, au Soudan. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Après une année d'hostilités au Soudan, nous appelons à un plus grand engagement de la communauté internationale pour combattre la violence sexuelle contre les femmes et les filles dans le pays", ont déclaré dans un communiqué commun la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies sur la violence sexuelle dans les conflits, Pramila Patten, et la sous-secrétaire générale des Nations unies aux affaires humanitaires et coordonnatrice adjointe des secours d'urgence, Joyce Msuya.
"Leur appel intervient alors que des allégations de viols, de mariages forcés, d'esclavage sexuel et de traite des femmes et des filles continuent d'être enregistrées, en particulier à Khartoum, ainsi qu'au Darfour et au Kordofan", a expliqué le porte-parole.
Il a indiqué que les responsables onusiennes ont publié leur déclaration commune à la veille de la session du Conseil de sécurité sur les violences sexuelles liées aux conflits, qui se tiendra vendredi.
"Mmes Msuya et Patten exhortent les membres du conseil à envoyer un message sans équivoque, à savoir qu'en vertu du droit international humanitaire, les civils au Soudan - et en fait partout dans le monde - doivent être protégés et ne doivent jamais être soumis à des actes de violence sexuelle, qui pourraient constituer des crimes de guerre", a souligné M. Dujarric.
"Les rapports de violence sexuelle révèlent l'impact disproportionné de la guerre sur les femmes et les filles", précise le communiqué. "Des millions de civils sont particulièrement exposés alors qu'ils fuient les zones de conflit à la recherche d'un abri à l'intérieur du Soudan et dans les pays voisins".
Toutefois, la déclaration précise que l'ampleur réelle de la crise au Soudan reste inconnue, en raison d'une forte sous-déclaration due à la stigmatisation, à la peur des représailles et à un manque de confiance dans les institutions nationales.
Xinhua/VNA/CVN