La Chine a annoncé hier soupçonner un nouveau cas, un jeune homme arrivé récemment du Canada. Lu, un étudiant de 19 ans, a commencé à se sentir fiévreux dimanche à Pékin, 2 jours après son arrivée en Chine à bord d'un vol en provenance du Canada, selon un communiqué du ministère de la Santé.
Trente pays ont notifié 5.251 cas d'infection par la grippe A (H1N1), selon le bilan diffusé le 12 mai sur le site internet de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais 3 pays jusque là épargnés ont par la suite annoncé des cas, ce qui porte à 33 le nombre des pays concernés.
Le virus a fait 61 morts, selon l'OMS, dont 56 au Mexique, 3 aux États-Unis, un au Canada et un au Costa Rica.
Le Mexique a fait état de 58 morts le 12 mai, soit 2 de plus que précédemment, tout en assurant que la maladie était en régression.
L'Espagne est pour sa part devenue le pays le plus touché par le virus, avec désormais 100 cas confirmés. Aucune des personnes contaminées n'a cependant été hospitalisée et aucun décès n'a été enregistré dans ce pays.
En Asie, les autorités chinoises ont placé en quarantaine sur leur territoire 349 personnes, dont 78 étrangers, qui avaient voyagé en même temps qu'un Chinois, premier cas confirmé de grippe en Chine continentale, a rapporté la chaîne de télévision officielle CCTV.
Les nouveaux pays touchés par l'épidémie sont la Thaïlande, la Finlande et Cuba.
La Thaïlande est devenue la première nation d'Asie du Sud-Est à être contaminée par le virus détecté sur 2 de ses ressortissants qui s'étaient rendus au Mexique.
La grippe A (H1N1) a continué de progresser aux États-Unis qui ont reconnu le 12 mai 3.009 cas confirmés contre 2.618 la veille, dans 45 des 50 États, et toujours 3 décès.
Une trentaine de nouveaux cas ont été confirmés le 12 mai au Canada, portant à 358 le nombre de personnes contaminées, avec dans leur grande majorité des symptômes bénins.
Le nombre de cas confirmés dans le monde pourrait n'être que "la partie émergée de l'iceberg", et le nombre de cas réels bien plus élevé que les bilans officiels, a averti la cellule sur les pandémies de l'OMS.
L'OMS a mis en garde contre une résistance du virus de la grippe A (H1N1) aux antiviraux se fondant sur les "signes de résistance" de la grippe saisonnière constatés l'an dernier.
Le Dr Nikki Shindo, expert en pandémies, a fait valoir que l'année dernière la grippe saisonnière avait montré "des signes de résistance à l'oseltamivir", la molécule contenue dans le Tamiflu, l'antiviral recommandé jusqu'à présent par l'OMS contre le nouveau virus de type A (H1N1).
Cette résistance pourrait se développer après son passage dans l'hémisphère Sud où l'hiver, propice à la propagation de la grippe, débute, a laissé entendre l'expert de l'OMS.
En attendant le développement d'un vaccin et en dépit de ces craintes, l'organisation a commencé à envoyer la semaine dernière 2,4 millions de doses de Tamiflu à 72 pays, dont le Mexique.
AFP/VNA/CVN