Le gouvernement a saisi la Commission nationale chargée des réparations en matière de différends liés à la consommation (NCDRC), la plus haute instance indienne pour ces questions, pour demander 6.400 millions de roupies à la branche indienne du groupe d'alimentation.
Un commerçant indien, le 17 juin, dans sa boutique à New Delhi, met des soupes instantanées Maggi dans un sac |
Le 5 juin, le régulateur indien (FSSAI) avait demandé au géant suisse de cesser la production et de retirer de la distribution les neuf variétés de ses nouilles instantanées de la marque Maggi, jugées "non sûres et dangereuses pour la consommation", pour cause de teneur trop élevée en plomb.
"Nous avons fait valoir auprès de la Commission de la réparation les pratiques commerciales déloyales (de Nestlé) et la cour va à présent les convoquer pour entendre leurs arguments", a déclaré G. Gurcharan, secrétaire au ministère de la Consommation.
Nestlé a retiré ses nouilles des rayons indiens mais dément les accusations indiennes et continue de les vendre ailleurs.
Un porte-parole de la branche indienne de Nestlé a déclaré que le groupe n'avait pas encore été informé officiellement de la démarche du gouvernement auprès de la NCDRC, qui a le pouvoir de condamner les entreprises à des amendes. "Nous serons en mesure de fournir une réponse circonstanciée une fois en possession des documents officiels", a déclaré Himanshu Manglik.
Le groupe conteste l'interdiction de vente de ses nouilles devant la Haute cour de Bombay. La marque Maggi est présente depuis trois décennies en Inde et comptait avant l'interdiction pour 80% du marché des nouilles instantanées.