>>Forte baisse des prix des carburants
Après avoir effleuré ce seuil mercredi 12 novembre pour la première fois depuis 2010, la référence londonienne a clôturé nettement en dessous jeudi 13 novembre à 77,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 2,46 dollars par rapport à la veille.
Graphique avec l'évolution du prix en dollar du baril de Brent, à Londres depuis 2010. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À New York, le WTI a plongé de presque 3 dollars, terminant comme le Brent à son plus bas depuis septembre 2010 (74,21 dollars).
Cette forte dégringolade des prix du brut constitue à première vue une bonne nouvelle pour les pays consommateurs, en particulier ceux qui peinent à réellement redémarrer depuis la crise financière de 2008.
"Si ce niveau (des prix) subsiste sur la durée, cela pourrait être une excellente nouvelle pour les consommateurs dans le monde entier puisque la baisse du prix du baril devrait alors être répercutée sur les prix à la pompe", a ainsi expliqué Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Mais "on l'oublie trop souvent, bien que le prix faible du baril soit positif pour le consommateur, il accentue les risques de déflation en zone euro qui sont, comme les chiffres de l'inflation le soulignent chaque mois, étroitement liés au repli des prix de l'énergie. On aurait donc tort de se réjouir trop rapidement d'un pétrole moins cher", a-t-il prévenu.
Depuis son dernier pic mi-juin (à 115,71 dollars), la référence européenne du brut a dégringolé de 32%, plombée par une série de facteurs baissiers dont l'abondance de l'offre, la faiblesse de la demande et le renforcement du dollar. Le brut américain a chuté lui de plus de 30% sur cette période.
La pression baissière a été récemment accentuée par le fait que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ne semble pas décidée à réduire sa production lors de sa prochaine réunion prévue le 27 novembre à Vienne, malgré la surabondance d'offre sur le marché.
AFP/VNA/CVN