Golfe : Berlin défendra un euro fort de "toutes ses forces"

La chancelière allemande Angela Merkel, en tournée dans la région du Golfe, a déclaré le 26 mai que l'Allemagne défendrait "de toute (ses) forces" un euro fort, plaidant pour "une solidarité" européenne.

"Pour l'euro, nous, en Allemagne, (...) nous voulons qu'il soit fort, ce qui renforce la compétitivité des pays européens" sur les marchés internationaux, a déclaré à Doha, où elle est arrivée dans l'après-midi pour la troisième étape de sa tournée dans la région du Golfe.

"Nous voulons créer les conditions pour que l'euro soit une monnaie stable", a-t-elle ajouté, avant de souligner : "Nous devons aider à la solidarité au sein de l'Union européenne" dans l'intérêt de l'euro.

Plus tôt dans la journée, Mme Merkel a tenu des propos similaires à Jeddah, dans l'Ouest de l'Arabie saoudite. "Je veux être très claire : l'Allemagne, en tant que grande exportatrice et première économie de l'Union européenne, a très largement profité de l'euro par le passé. C'est pourquoi nous défendrons un euro fort de toutes nos forces", a martelé la chancelière, dans un discours à la Chambre de commerce de Jeddah.

Mme Merkel a toutefois également répété que le principal défi était de réduire les différences de "compétitivités entre les États de l'UE, et plus précisément au sein de la zone euro". Et cela doit se faire "en s'alignant sur les plus forts, pas sur les plus faibles", a-t-elle conclu.

L'Allemagne a été critiquée par plusieurs responsables politiques européens pour sa contribution à la gestion de la crise de l'euro.

Mardi, dans une interview accordée au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), le président de la Commission européenne avait notamment accusé l'Allemagne d'avoir trop peu défendu la monnaie unique ces dernières années et déploré les tergiversations allemandes quant à une aide à la Grèce.

Mme Merkel s'est également montrée déterminée à faire aboutir la négociation d'un accord de libre-échange entre l'UE et les pays du Golfe, suspendue depuis fin 2008. "Nous avons été dépassés par certains pays asiatiques", plus prompts à conclure un accord avec le Conseil de coopération du Golfe (CCG), a-t-elle déploré. "J'ai personnellement pris l'engagement de parcourir les derniers millimètres" qui restent pour parvenir à un accord, a-t-elle dit.

Les négociations sur l'accord "doivent être bouclées", et "je parlerai avec nos partenaires au sein de l'Union européenne pour parvenir à cet objectif, dans l'intérêt des 2 parties", a-t-elle dit à Doha après un entretien avec le Premier ministre qatari, cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani.

La chancelière allemande a indiqué que ses entretiens avec cheikh Hamad avaient porté sur le dossier nucléaire iranien et le processus de paix au Proche-Orient, 2 des principales questions évoquées également aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite, les 2 pays qu'elle a déjà visités depuis lundi. Elle devait clore sa tournée hier à Bahreïn.

AFP/VNA/CVN

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