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Immeuble Goldman Sachs à New York. |
L'intérêt de la puissante banque d'affaires américaine pourrait donner un coup de pouce à la monnaie virtuelle, affaiblie depuis des semaines par l'offensive de la Chine qui veut interdire des opérations de marché en bitcoins.
Goldman Sachs étudie la possibilité d'acheter et de vendre des bitcoins et d'autres monnaies virtuelles, a dit la source sous couvert d'anonymat. La firme pourrait à cet effet constituer une équipe de traders comme elle en a pour d'autres produits financiers comme les devises (dollars, euros, yens...), actions, obligations.
La réflexion est encore à un stade préliminaire, a ajouté la source confirmant des informations du Wall Street Journal. Aucun calendrier n'a encore été arrêté et il n'est pas certain que la banque s'y lance finalement, a prévenu la source.
"En réponse à l'intérêt des clients pour les crypto-monnaies, nous sommes en train d'explorer quel est le meilleur moyen de répondre à leurs demandes sur ce segment", a déclaré Tiffany Galvin, une porte-parole de la banque.
Imploser
Des clients institutionnels - fonds d'investissements, assureurs, grandes entreprises - ont approché récemment la banque pour lui demander s'il était possible d'effectuer des opérations en bitcoins à leur nom, a encore indiqué la source.
Si la firme ouvrait une salle de marché dédiée au bitcoin, celle-ci ne servira que ces investisseurs professionnels dans un premier temps, a-t-elle ajouté.
Goldman Sachs ferait le pari que le bitcoin va devenir un moyen de paiement banal et non pas simplement un actif d'épargne.
Les grandes banques se sont gardées jusqu'ici de toucher directement au bitcoin, souvent considéré comme une monnaie utilisée pour des activités illicites et plébiscitée par les malfrats et autres trafiquants parce qu'elle échappe à tout contrôle des autorités.
Mais la "blockchain", technologie derrière le bitcoin, est très appréciée par les institutions financières pour la transparence qu'elle pourrait injecter dans plusieurs pans de l'économie et les économies qu'elle ferait faire au secteur bancaire.
Le choix de Goldman Sachs est à l'opposé de la position affichée par Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan Chase, la première banque américaine par actifs. Le bitcoin va "imploser" car c'est une "escroquerie", a déclaré en septembre M. Dimon.
James Gorman, le PDG de Morgan Stanley, l'autre banque d'affaires américaine, s'est montré lui nuancé la semaine dernière. Pour lui, le bitcoin est "bien évidemment très spéculatif mais pas foncièrement mauvais".
Le 1er septembre, le bitcoin avait frôlé la barre psychologique des 5.000 dollars, en s'affichant à 4.921,45 dollars, du jamais-vu, mais la décision de la Chine de resserrer son étau sur les crypto-monnaies a freiné cette marche en avant. Lundi 2 octobre, il s'échangeait à 4.375 dollars.