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Recherches de victimes à Las Tejerias, Venezuela, le 10 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Quarante-trois corps ont été retrouvés et "il y a encore un nombre important de personnes disparues : 56 personnes disparues. Nous atteignons presque une centaine de victimes ayant trouvé la mort dans cette tragédie, cette catastrophe naturelle", a affirmé le président vénézuélien Nicolas Maduro à la télévision d'état VTV mardi soir 11 octobre.
L'armée vénézuélienne a diffusé sur Twitter des images de parachutage de vivres, indiquant que "les personnes reçoivent de la nourriture et de l'eau dans les endroits les plus reculés grâce à des largages par hélicoptère".
Les autorités ont commencé à nettoyer les rues et rétabli en partie les services d'électricité et d'eau, mais la tâche est encore importante.
Les flots de boue ont tout emporté sur leur passage: arbres, rochers, voitures, lampadaires, pylônes téléphoniques et des pans entiers de maisons, dont beaucoup étaient construites dans des zones à risques. La ville de 50.000 habitants déborde sur les flancs des montagnes.
Maria Romero attend dans une école primaire qui sert d'abri. Elle a tout perdu et attend d'être relogée. "Ce n'est plus Tejerias, c'est une catastrophe", résume cette femme au foyer de 60 ans qui s'est réfugiée ici avec sa famille - sept personnes au total.
Il s'agit d'une première étape avant leur transfert vers d'autres centres d'accueil dans les villes voisines. "Nous étions tranquilles à la maison (...) et quand nous sommes allés voir, il était trop tard, l'eau était là", a-t-elle raconté mercredi 12 octobre.
La famille est sortie de la maison comme elle a pu. Le courant était si fort qu'ils se sont accrochés à un tronc d'arbre coincé entre deux murs d'une quincaillerie voisine. Son mari a commencé à remonter les trois enfants, un par un, puis les adultes. Maria se souvient avoir été paralysée par la panique et incapable de se relever.
"Ma petite-fille criait, ma petite-fille disait +Sauvez-nous, voisins+, mais comment les voisins auraient-ils pu nous sauver ? Ils étaient plus mal lotis que nous", a-t-elle poursuivi. "Je n'avais jamais vu une si grande rivière, seulement dans les films".
Ce glissement de terrain est la pire catastrophe naturelle du Venezuela depuis le début du siècle.
En 1999, un important glissement de terrain dans l'État de Vargas, au Nord du pays, avait tué quelque 10.000 personnes.
Le président Nicolas Maduro a promis de reconstruire les maisons et les commerces, mais les destructions sont telles que cela prendra du temps. Maria veut un endroit pour vivre. "Tout ce qu'il y a dans ma maison, c'est de la boue", dit-elle.
AFP/VNA/CVN