General Motors et Wal-Mart satisfont à leur tour aux injonctions de Trump

General Motors et Wal-Mart vont créer des milliers d'emplois et investir des milliards de dollars supplémentaires aux États-Unis, devenant les dernières multinationales à satisfaire aux injonctions de Donald Trump de développer leurs activités sur le sol américain.

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General Motors annonce jusqu'à 5.000 nouveaux emplois aux États-Unis et réjouit Donald Trump.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le président élu américain Donald Trump, qui sera investi vendredi 20 janvier, s'est immédiatement félicité de ces annonces sur Twitter : "Merci à General Motors et Walmart d'avoir lancé le grand retour des emplois aux États-Unis !"

GM et Wal-Mart viennent s'ajouter à d'autres grandes entreprises (Amazon, Ford, Fiat Chrysler, Lockheed Martin, Toyota, Carrier...) qui ont annoncé dernièrement des investissements aux États-Unis sous la pression de M. Trump, élu sur la promesse de préserver les emplois manufacturiers aux États-Unis.

GM va investir un milliard de dollars de plus dans ses activités américaines et créer dans l'immédiat 1.500 emplois et à terme jusqu'à 5.000 postes.

Le premier constructeur automobile américain fait preuve d'opportunisme en mettant en avant ces investissements liés à la production de modèles déjà dans les tuyaux avant l'élection, a toutefois indiqué une source proche du dossier sous couvert d'anonymat.

BMW prévenu

"C'est un bon coup marketing", estime l'analyste Maryann Keller au cabinet MK&A. "Ils annoncent des investissements connus et qui devaient être officialisés à un moment ou un autre", développe-t-elle.

"Les États-Unis sont notre marché national et nous sommes déterminés à y contribuer à une croissance bénéfique pour nos employés, nos concessionnaires et nos fournisseurs", assure la Pdg Mary Barra, alors que le pays n'est maintenant plus que le deuxième marché de GM derrière la Chine.

Premier employeur privé aux États-Unis - 1,5 million d'"associés" - l'enseigne Wal-Mart va, elle, créer 10.000 emplois supplémentaires et investir 6,8 milliards de dollars dans l'ouverture de nouveaux supermarchés et ses services de vente en ligne.

Un modèle BMW exposé au salon de l'automobile de Detroit (Michigan, États-Unis), le 11 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Conscient de la portée de son message protectionniste dans les régions ouvrières fragilisées par les délocalisations, M. Trump avait pris pour cible privilégiée l'industrie automobile, autrefois poumon économique des villes comme Detroit (Michigan, Nord).

Il a promis de renégocier l'accord de libre-échange Aléna associant le pays au Canada et au Mexique et d'imposer des taxes douanières de 35% sur les importations mexicaines, ce qui serait un coup de massue pour les groupes automobiles.

Le Mexique est en effet devenu, grâce à l'Aléna, une importante base industrielle pour les constructeurs vendant aux États-Unis et au Canada, avec des coûts de production inférieurs. Le "Big Three" de Detroit (GM, Ford et Fiat Chrysler) y a par exemple ouvert de nombreuses usines au début des années 2000 pour regagner en compétitivité face à la concurrence asiatique.

Entre 1999 et 2013, les investissements directs étrangers au Mexique ont dépassé les 30 milliards de dollars, selon le lobby ProMexico, tandis que les États-Unis sont devenus au premier trimestre 2015 la plus importante destination des exportations de véhicules mexicains (70%), d'après l'association spécialisée mexicaine AMIA.

Donald Trump n'épargne pas les constructeurs étrangers : après Toyota, il s'en est pris lundi 16 janvier à BMW, qui est en train de construire sa première usine mexicaine et en prévoit le démarrage de la production en 2019.

Les constructeurs sud-coréens Kia et Hyundai, présents sur le marché américain, ont, eux, pris les devants mardi en promettant d'augmenter leurs investissements aux États-Unis lors des cinq prochaines années et d'examiner la possibilité de construire une nouvelle usine.

Quant à l'allemand Bayer, en passe de racheter le géant américain des OGM Monsanto mais qui doit encore obtenir le feu vert des autorités de la concurrence américaines et européennes, il s'est engagé, selon des déclarations du porte-parole de Donald Trump mardi 17 janvier, à créer 3.000 emplois aux États-Unis et à maintenir tous les emplois de Monsanto aux États-Unis, soit 9.000 au total.

Tout en confirmant au moins 8 milliards d'investissements aux États-Unis dans la recherche et le développement, le groupe allemand s'est toutefois montré dans un communiqué plus vague sur le nombre des emplois créés ou maintenus, évoquant "plusieurs milliers", sans plus de précisions.

AFP/VNA/CVN

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