>>Le Venezuela ferme ses frontières avec la Colombie avant un changement de billets
Une personne montre les billets de 500 bolivars à Caracas le 16 janvier. |
Une personne montre les billets de 500 bolivars à Caracas le 16 janvier. Photo : AFP/VNA/CVN |
Des billets de 500, 5.000 et 20.000 bolivars étaient disponibles auprès des banques dans la journée, a constaté l'AFP.
Le président socialiste Nicolas Maduro avait créé la surprise en décembre en annonçant le retrait sous trois jours du billet de 100 bolivars (0,15 dollar au taux de change le plus élevé), la coupure la plus grosse et la plus utilisée. Il s'était expliqué en invoquant l'existence de "mafias" internationales qui seraient pilotées par Washington pour accumuler de grandes quantités de billets et asphyxier ainsi l'économie vénézuélienne.
"Cette mesure facilite la vie des Vénézuéliens mais ne va pas juguler l'inflation. Les pièces et les billets ne représentent que 8% de la liquidité totale, la pression la plus forte concerne les transactions électroniques", a expliqué à l'AFP l'économiste Anabella Abadi.
Ce pays sud-américain, déjà en profonde crise économique et politique, avait vu en décembre se multiplier les heurts, qui avaient fait au moins quatre morts, les habitants exprimant alors leur frustration liée au soudain retrait de la circulation des coupures de 100 bolivars et au retard dans la livraison des nouveaux billets.
Face à la colère populaire, M. Maduro avait dû différer à plusieurs reprises le retrait complet du billet de 100 bolivars. Il doit avoir cours jusqu'au 20 février, selon le président.
L'opposition de centre droit, devenue majoritaire au Parlement fin 2015, livre une bataille sans merci à Nicolas Maduro, dauphin de l'ancien président Hugo Chavez (1999-2013), dont elle réclame le départ. Elle lui attribue la responsabilité d'une "crise sans précédent" qui secoue le Venezuela, pays pétrolier où la hausse des prix est vertigineuse : 475% en 2016 et 1.660% prévus pour 2017 selon le FMI.
En réponse, le chef de l'État accuse l'opposition de droite d'aggraver la situation en déclarant une guerre économique au gouvernement socialiste, avec le soutien des États-Unis.
AFP/VNA/CVN