Réunis durant 3 jours en Sicile (Italie), les ministres ont adopté la "Charte de Syracuse" liant les 2 problèmes et affirmant que "la biodiversité et les services rendus par les écosystèmes sont indispensables à la régulation du climat".
Outre le G8 (États-Unis, Russie, Allemagne, Japon, France, Canada, Grande-Bretagne et Italie), l'accord a également été paraphé par le Brésil, la Chine, l'Inde, le Mexique, l'Afrique du Sud, l'Australie, la Corée du Sud, l'Égypte, l'Indonésie, le Danemark, ainsi que la République tchèque qui assure la présidence de l'Union européenne (UE).
Les signataires soulignent que le temps est compté pour la survie des espèces animales et végétales, et qu'il faut absolument atteindre les objectifs de conservation fixés pour 2010, pour ensuite aller au-delà.
Les milliards de dollars qui seront investis pour sortir de la récession doivent désormais répondre à 5 impératifs, a indiqué à la fin des travaux Stefania Prestigiacomo, la ministre italienne qui présidait la rencontre : des modes de transport non-polluants, l'efficacité énergétique, l'usage d'énergies renouvelables, la préservation des écosystèmes et une agriculture durable.
Selon Achim Steiner, directeur général du Programme des Nations unies pour l'Environnement (UNEP), l'économie mondiale ne sortira de la crise et ne créera des emplois qu'en investissant dans les énergies renouvelables. Il s'est dit très satisfait des "résultats substantiels" obtenus à Syracuse. Ces problèmes concernent les objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre et le financement des investissements nécessaires à la révolution verte, a-t-il précisé.
Le retour des États-Unis à la table des négociations environnementales après les années Bush a été salué par la Conférence comme un pas important et peut-être décisif dans la lutte contre le réchauffement climatique. "Les objectifs de réduction d'émission de CO2 sont encore en négociation entre le gouvernement et le Congrès américain, et je ne peux encore rien dire. Mais je suis ici pour faire passer le message d'espoir et de changement du président Obama et pour parvenir à des objectifs communs sur l'Environnement", a indiqué Lisa Jackson, la responsable de l'Administration pour la Protection de l'Environnement (EPA).
Selon Carlos Minc, ministre brésilien de l'Environnement, "tout le monde attend de savoir quels seront les objectifs chiffrés de Washington en matière de réduction de CO2 avant de se réjouir". "S'ils restent au niveau actuel, j'ai bien peur que Copenhague ne soit un échec", a-t-il confié.
AFP/VNA/CVN