Avec un budget de 225 millions de dollars (172 millions d'euros) pour les 2 premières années, l'AMF-m ("Affordable Medicines Facility for malaria") devrait permettre de réduire le prix des traitements contre le paludisme pour les mettre à la portée des populations déshéritées des régions tropicales. "Il est révolu le temps où la planète disposait de médicaments efficaces contre les maladies infectieuses mais où elle laissait pourtant des millions de personnes mourir", a déclaré le ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Stoere, dans un communiqué.
Frappées par la pauvreté, les populations touchées optent souvent pour de vieux médicaments périmés plutôt que pour de nouveaux traitements efficaces -des combinaisons à base d'artémisinine (ACT)- mais jusqu'à 40 fois plus chers.
L'AMF-m devrait permettre une réduction, comprise entre 6 et 10 dollars, du prix d'un traitement ACT pour le ramener à moins de 20 cents, a précisé Unitaid, l'initiative de financements innovants, qui contribuera à hauteur de 130 millions de dollars au budget initial.
Pour Philippe Douste-Blazy, président d'Unitaid, il faut mettre fin à "un effrayant paradoxe, une tragédie avec d'une part un enfant africain qui meurt toutes les 30 secondes du paludisme et d'autre part le fait que nous avons maintenant la certitude d'avoir des armes efficaces contre cette maladie".
Transmis par la femelle du moustique anophèle, le paludisme affecte chaque année environ 250 millions de personnes et un million, principalement des enfants, en meurent.
Réduire l'incidence du paludisme ainsi que celle du sida, est l'un des 8 Objectifs du Millénaire adoptés en 2000 pour faire reculer l'extrême pauvreté dans le monde à l'horizon 2015.
Outre le gouvernement norvégien et Unitaid, le nouveau partenariat regroupe le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l'initiative Roll Back Malaria et la Grande-Bretagne.
AFP/VNA/CVN