Selon les statistiques, le Vietnam a consommé l'an dernier 85,5 millions de mètres cubes de sable dans la construction, contre 73 millions en 2006. La demande pour l'an prochain est estimée à 93-100 millions de mètres cubes et pour l'an 2020 à 182-197 millions de mères cubes. "En se basant sur les réserves minières du pays et le volume colmaté annuel de 311 à 415 millions de mètres cubes, l'offre en sable pour la construction est suffisante", estime Lê Van Toi, chef du Département des matériaux de construction (ministère de la Construction). Cependant, en raison de la répartition disséminée des mines, du déséquilibre entre les régions fournisseuses et celles d'exploitation et de gros investissements dans le transport, le volume de sable exploité n'est suffisant que pour répondre à la demande dans la construction dans le pays, fait remarquer M. Toi.
Un gazoduc menacé par l'exploitation de sable
Le ministère de la Construction, en coordination avec celui des Ressources naturelles et de l'Environnement, a récemment renforcé le contrôle des activités d'exploitation, de transport, d'écoulement et d'exportation dans 10 provinces du delta du Mékong. Résultats : la mission interministérielle a constaté un accroissement des exportations de ce produit depuis mai dernier, quand le Cambodge a cessé cette activité. Le ministère de la Construction a aussi proposé au gouvernement la date de déploiement des contrats d'exportation. Selon un arrêté du gouvernement, ces contrats devront se boucler avant le 31 octobre 2009.
La Compagnie de gaz du Nam Bô oriental, en collaboration avec les garde-frontières de Bà Ria-Vung Tàu (Sud), a arrêté 2 chalands jaugeant 1.000 tonneaux, 9 bateaux et des équipements pour exploitation illégale du sable sur la rivière Mo Nhat, au niveau du district de Tân Thành.
"L'exploitation anarchique du sable sur la rivière Mo Nhat menace gravement le gazoduc reliant l'usine Dinh Cô au dépôt Thi Vai de notre compagnie", fait savoir Pham Trung Thành, un responsable de la Compagnie de gaz du Nam Bô oriental. Selon le plan technique, un tronçon de 2 km du gazoduc traverse la rivière Mo Nhat. À cause de l'exploitation incontrôlée du sable, le lit de la rivière s'érode, d'ou viennent les risques d'explosion et de fuite de gaz.
Quê Anh/CVN