Fusillade à Chattanooga aux États-Unis : le tueur reste une énigme

Un cinquième militaire est décédé le 18 juillet des suites de ses blessures après la fusillade de Chattanooga le 16 juillet, dont l'auteur laisse les autorités perplexes.

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L'attaque a déclenché un renforcement des mesures de sécurité des bases militaires dans plusieurs États.
Les gouverneurs de l'Oklahoma, du Texas, de l'Arkansas, de Floride, de l'Indiana et de Louisiane ont décidé d'autoriser le personnel de la Garde nationale à porter des armes sur les bases dans leurs États, ce qui n'était pas autorisé jusqu'à présent.
L'Utah, où cette disposition a déjà été adoptée l'an dernier, va examiner des mesures supplémentaires.

Le centre de recrutement militaire de Chattanooga, le 17 juillet 2015.
Photo : AFP/VNA/CVN


Au total, quatre membres des Marines et un marin ont été tués lors de l'attaque du 16 juillet, dans laquelle deux autres personnes ont été blessées, un recruteur des Marines et un policier.
Les US Marines sont un corps d'élite de l'armée américaine, distinct de l'US Navy.
Le tireur, identifié comme Mohammad Youssuf Abdulazeez, 24 ans, a été abattu sur place par la police. Ses motivations restent pour l'heure inconnues et les enquêteurs restent perplexes devant son parcours hétéroclite.
Les autorités, qui n'excluent pas un possible acte de "terrorisme intérieur", tentent de mieux cerner sa personnalité et s'intéressent notamment à un déplacement en Jordanie de ce jeune homme qui semblait sans histoire et n'était pas particulièrement surveillé. Il vivait dans une banlieue calme de Chattanooga, ville d'environ 165.000 habitants du Tennesse (Sud), mais a passé "près de sept mois l'an dernier" en Jordanie, a expliqué le New York Times le 17 juillet, citant un haut responsable anonyme du renseignement.
Selon le quotidien, les enquêteurs se penchent sur un message qui pourrait avoir été envoyé par le tireur à un ami quelques heures avant la tuerie. Le texte comprendrait un verset islamique disant : "Quiconque fait preuve d'hostilité à l'égard d'un de mes amis, je lui déclare la guerre", selon le New York Times.
Les enquêteurs épluchent également les données de ses ordinateur, téléphone et comptes sur les réseaux sociaux pour savoir s'il n'aurait pas été en contact avec des organisations extrémistes durant son séjour dans le pays, ou s'il ne se serait pas rendu dans des pays limitrophes comme la Syrie.
Selon sa famille, Mohammad Youssuf Abdulazeez souffrait de dépression "depuis de nombreuses années". "Cela nous attriste au plus haut point de savoir que sa douleur s'est traduite par cet abominable acte de violence", écrit la famille dans un communiqué cité le 18 juillet par un journaliste de la radio NPR.
"La personne qui a commis cet horrible crime n'était pas le fils que nous connaissions et aimions", ajoute-t-elle, en présentant ses condoléances aux familles des victimes et en assurant qu'elle allait continuer à coopérer avec la justice.

AFP/VNA/CVN

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