>>Les smartphones veulent conquérir les pays émergents
Les villes du pays musulman le plus peuplé au monde se vident chaque année à la fin du ramadan qui s'achève le 17 juillet, de nombreux habitants rejoignant leurs familles dans des villages pour célébrer la fin du mois de jeûne musulman.
Leur voyage est un rite annuel, appelé "mudik" en indonésien, pendant lequel quelques centaines de kilomètres à parcourir sur les routes se transforment souvent en odyssée de 24 heures, voire davantage.
La cohue touche en particulier l'île de Java, qui abrite plus de la moitié de la population de l'archipel totalisant 250 millions d'habitants. Java s'étale sur une superficie équivalente à celle de la Grèce, mais avec quelque 140 millions d'habitants, soit 14 fois plus que le pays d'Europe du Sud.
Des centaines de nouvelles voitures affluent chaque jour sur les routes d'Indonésie, première économie d'Asie du Sud-Est en pleine croissance, mais peu d'investissements sont effectués pour améliorer le réseau routier vieillissant et souvent en mauvais état.
"Nous sommes préparés mentalement", a dit Astri Wahyuni, une habitante de Jakarta avant de quitter la capitale pour rejoindre un village au centre de Java avec son mari et ses deux enfants. Un voyage de cinq heures en temps normal, mais qui peu prendre jusqu'à 25 heures en cette période d'exode pour célébrer la fin du ramadan.
Cette année, de nouvelles technologies sont apparues pour tenter de faciliter la vie des voyageurs confrontés au chaos routier. À Jakarta, l'une des villes les plus embouteillées au monde, la police a ainsi déployé pour la première fois des drones pour réguler la circulation.
Les petits engins sans équipage survolent la périphérie de la capitale de 10 millions d'habitants et transmettent des images en temps réel à un centre de vidéosurveillance du trafic où la police peut prendre des décisions rapides.
"Si la circulation est mauvaise, s'il y a un accident, nous pouvons le voir d'en haut", déclare un porte-parole de la police, Muhammad Iqbal, en référence aux drones.
Explosion des applications
La police a également lancé une application pour smartphone permettant aux automobilistes d'accéder au réseau de vidéosurveillance avec leurs appareils mobiles et prendre connaissance du trafic sur d'importants axes routiers.
D'autres applications ont été créées spécialement pour la période d'exode annuel "mudik" à la fin du ramadan par des sociétés de nouvelles technologies cherchant à profiter de la popularité des smartphones dans ce pays d'Asie du Sud-Est.
"Ayo Mudik" et "Media Mudik" permettent ainsi de localiser la mosquée la plus proche et informent les automobilistes de l'heure exacte de la fin du jeûne chaque jour, une information de première importance pour de nombreux musulmans.
Nombre d'applications offrant des cartes routières et le système de navigation GPS ont ajouté des informations spéciales "mudik" qui permettent de localiser les zones de repos sur la route, les stations-services et les lieux de rencontres pour du covoiturage.
Et ceux qui souhaitent associer des images à leur "mudik" peuvent télécharger "Instadeen", application permettant aux utilisateurs d'ajouter des textes religieux ou versets du coran avant de publier leurs photos en ligne.
En dépit des innovations technologiques, il est peu probable que le chaos routier constaté habituellement à l'occasion du "mudik" soit différent cette année. D'importants axes routiers étaient très encombrés et des accidents mortels se sont multipliés depuis le weekend dernier.
Pour fluidifier la circulation dans ce pays surpeuplé, d'importants investissements sont nécessaires dans le réseau routier et les transports publics, comme l'a promis le président Joko Widodo, arrivé au pouvoir l'automne dernier. Mais pour le moment, aucune amélioration n'a été constatée.
Les villes du pays musulman le plus peuplé au monde se vident chaque année à la fin du ramadan qui s'achève le 17 juillet, de nombreux habitants rejoignant leurs familles dans des villages pour célébrer la fin du mois de jeûne musulman.
Leur voyage est un rite annuel, appelé "mudik" en indonésien, pendant lequel quelques centaines de kilomètres à parcourir sur les routes se transforment souvent en odyssée de 24 heures, voire davantage.
Des employés des transports publics observent l'état du trafic routier et la fréquentation des gares et des aéroports indonésiens, le 11 juillet à Jakarta. Photo : AFP/VNA/CVN |
La cohue touche en particulier l'île de Java, qui abrite plus de la moitié de la population de l'archipel totalisant 250 millions d'habitants. Java s'étale sur une superficie équivalente à celle de la Grèce, mais avec quelque 140 millions d'habitants, soit 14 fois plus que le pays d'Europe du Sud.
Des centaines de nouvelles voitures affluent chaque jour sur les routes d'Indonésie, première économie d'Asie du Sud-Est en pleine croissance, mais peu d'investissements sont effectués pour améliorer le réseau routier vieillissant et souvent en mauvais état.
"Nous sommes préparés mentalement", a dit Astri Wahyuni, une habitante de Jakarta avant de quitter la capitale pour rejoindre un village au centre de Java avec son mari et ses deux enfants. Un voyage de cinq heures en temps normal, mais qui peu prendre jusqu'à 25 heures en cette période d'exode pour célébrer la fin du ramadan.
Cette année, de nouvelles technologies sont apparues pour tenter de faciliter la vie des voyageurs confrontés au chaos routier. À Jakarta, l'une des villes les plus embouteillées au monde, la police a ainsi déployé pour la première fois des drones pour réguler la circulation.
Les petits engins sans équipage survolent la périphérie de la capitale de 10 millions d'habitants et transmettent des images en temps réel à un centre de vidéosurveillance du trafic où la police peut prendre des décisions rapides.
Des employées des transports publics observent et régulent l'état du trafic en temps réel grâce aux nouvelles technologies, le 11 juillet à Jakarta. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Si la circulation est mauvaise, s'il y a un accident, nous pouvons le voir d'en haut", déclare un porte-parole de la police, Muhammad Iqbal, en référence aux drones.
Explosion des applications
La police a également lancé une application pour smartphone permettant aux automobilistes d'accéder au réseau de vidéosurveillance avec leurs appareils mobiles et prendre connaissance du trafic sur d'importants axes routiers.
D'autres applications ont été créées spécialement pour la période d'exode annuel "mudik" à la fin du ramadan par des sociétés de nouvelles technologies cherchant à profiter de la popularité des smartphones dans ce pays d'Asie du Sud-Est.
"Ayo Mudik" et "Media Mudik" permettent ainsi de localiser la mosquée la plus proche et informent les automobilistes de l'heure exacte de la fin du jeûne chaque jour, une information de première importance pour de nombreux musulmans.
Nombre d'applications offrant des cartes routières et le système de navigation GPS ont ajouté des informations spéciales "mudik" qui permettent de localiser les zones de repos sur la route, les stations-services et les lieux de rencontres pour du covoiturage.
Et ceux qui souhaitent associer des images à leur "mudik" peuvent télécharger "Instadeen", application permettant aux utilisateurs d'ajouter des textes religieux ou versets du coran avant de publier leurs photos en ligne.
En dépit des innovations technologiques, il est peu probable que le chaos routier constaté habituellement à l'occasion du "mudik" soit différent cette année. D'importants axes routiers étaient très encombrés et des accidents mortels se sont multipliés depuis le weekend dernier.
Pour fluidifier la circulation dans ce pays surpeuplé, d'importants investissements sont nécessaires dans le réseau routier et les transports publics, comme l'a promis le président Joko Widodo, arrivé au pouvoir l'automne dernier. Mais pour le moment, aucune amélioration n'a été constatée.
AFP/VNA/CVN