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>>Un nouvel élan pour la francophonie économique
>>Les entreprises à la recherche de partenariats dans trois filières
Intervenants à l'atelier. |
Photo : Diêu Thúy/CVN |
L'atelier international "Quels types de partenariats inter-entreprises pour répondre aux besoins énergiques durables au Vietnam et en Francophonie ?" a eu lieu ce jeudi 24 mars à Hanoï, dans le cadre de la première Mission économique et commerciale de la Francophonie au Vietnam (MECA) du 21 au 26 mars.
Plusieurs sujets y ont été abordés : les potentiels des projets énergiques durables au sein de la communauté francophone, les besoins d’échange d’informations et les défis dans l’investissement, la protection de la propriété intellectuelle, les ressources humaines, les technologies, la création d'institutions financières et les sources de financement.
Le potentiel du Vietnam
À cette occasion, le directeur du Département de l’électricité et des énergies renouvelables du ministère vietnamien de l’Industrie et du Commerce, Hoàng Tiên Dung, a noté que le pays se tournait résolument vers les énergies renouvelables. "Le Vietnam donne la priorité au développement de l'énergie verte en encourageant les programmes d'efficacité énergétique", a-t-il affirmé.
Plus précisément, "les domaines prioritaires'' de la Planification de l’électricité VIII du Vietnam ''se concentreront sur les sources d’énergies respectueuses de l’environnement, en particulier les énergies renouvelables comme l'éolien offshore notamment mais aussi la biomasse. Cependant, leur développement doit se faire simultanément avec l’utilisation économique et efficace de toutes les sources d’énergies", a-t-il ajouté.
Le directeur du Département de l'électricité et des énergies renouvelables du ministère de l’Industrie et du Commerce, Hoàng Tiên Dung, à l'atelier. |
Photo : Diêu Thúy/CVN |
Dang Huy Cuong, membre du conseil des membres du groupe Électricité du Vietnam (EVN), a informé que le pays avait un avantage certain en matière d'énergies renouvelables. Conformément aux engagements du gouvernement vietnamien lors de la 26e Conférence des parties (COP26), tous les acteurs du secteur seront mobilisés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre afin d'atteindre le ''zéro émission nette'' à l'horizon 2050. Il s’agit d'"une tâche clé de l'industrie de l'énergie et de l'EVN dans le futur proche", a-t-il indiqué.
Nguyên Thi Thanh Thao, directrice générale adjointe du groupe vietnamien T&T, a partagé que celui-ci avait finalisé une série d’accords de coopération stratégique avec Total Eren (France) dans le domaine des énergies renouvelables d’une valeur de 3 milliards d’USD, lors de la visite officielle du Premier ministre Pham Minh Chinh dans l’Hexagone en novembre 2021.
Nguyên Van Thiên, directeur général adjoint de la société Son Hà, a fait savoir que son entreprise était "pionnière" dans la recherche et la fabrication de produits de chauffe-eau solaire de Thai Duong Nang depuis 2003. "Nous en avons fourni plus de 2 millions de produits sur le marché intérieur depuis une vingtaine d'années". En 2016, Son Hà a investi dans un centre de R&D dédié à la recherche appliquée de secteurs respectueux de l'environnement (énergies solaire et éolienne, biomasse, véhicules électriques...). Ce centre entend coopérer à l’international pour donner une plus grande envergure à ses recherches.
"Le Vietnam compte collaborer avec des pays francophones pour trouver des réponses communes, stimuler l’exécution d’actions spécifiques visant à élargir l’accès à l’énergie durable, assurer une plus grande sécurité énergétique et accroître l’efficacité énergétique", a souhaité Hoàng Tiên Dung.
La coopération internationale en vue
Partageant ce point de vue, Kisolokele Mvete, directrice générale adjointe du Guichet unique de création d'entreprises en République démocratique du Congo (RDC), a indiqué que "le gouvernement congolais souhaite coopérer avec les pays, surtout les membres francophones, pour améliorer l'approvisionnement en énergies". Dans ce cadre de coopération, la RDC donne la priorité à l'accès et à la signature des "accords bilatéraux et multilatéraux" sur le développement durable des énergies.
"Le Vietnam est l'un des partenaires qui peuvent travailler avec nous pour développer le secteur de l'énergie au Congo", a-t-elle ajouté.
Toujours selon elle, le partenariat public-privé est une solution à cette question. Et ces liens ''devraient se concentrer sur l'amélioration de l'accès aux nouvelles sources d'énergies, à la formation des ressources humaines et au transfert de technologies".
Répondant au Courrier du Vietnam sur les perspectives d'affaires entre Hanoï et Genève, Vincent Subilia, directeur général de la Chambre de Commerce, d’Industrie et des Services de Genève et député au Grand Conseil genevois, a déclaré : "Les liens d'affaires entre la Suisse et le Vietnam a déjà une longue histoire et les flux commerciaux entre nos deux pays sont importants. La Suisse, de par sa géographie particulière, a développé une expertise dans le domaine des énergies renouvelables, qu’il s’agisse de l’hydraulique mais aussi du solaire. Elle dispose d’acteurs économiques de premier plan qui exportent leurs technologies au Vietnam. Ma conviction est qu’on peut en faire davantage et que des partenariats gagnant-gagnant doivent dominer. Pourquoi ? Parce qu’ici, au Vietnam, on trouve une main-d’œuvre qualifiée et nombreuse qui permet de développer des solutions à des coûts moins élevés qu’en Europe. Mais nous nous attacherons à ce que cela puisse se réaliser dans le respect des règles de l’État de droit, afin de permettre un développement technologique mutuellement bénéfique".
Un parc éolien dans la province de Bac Liêu (Sud). |
Un parc éolien dans la province de Bac Liêu (Sud). |
L'atelier du 24 mars à Hanoï a été considéré par les participants comme un pont essentiel pour promouvoir le développement durable et créer des opportunités de coopération entre entreprises francophones dans le secteur de l'énergie renouvelable.
Diêu Thúy/CVN