La séance de clôture des 42e Assises de la presse francophone a vu la présence, devant un parterre de 200 journalistes francophones venus des 5 continents, du ministre marocain de la Communication, Khalid Naciri. "L'autorégulation est l'approche déontologique professionnelle et morale dont doit faire preuve l'homme des médias pour travailler dans un cadre consensuel où tous les acteurs peuvent se reconnaître", a-t-il souligné.
L'Union internationale de la presse francophone (UPF) a présenté sa motion finale, fruit de 3 jours de débats entre les journalistes francophones qui ont confirmé que la liberté et la responsabilité constituaient un objectif permanent pour la presse. Partout dans le monde, les médias d'aujourd'hui sont considérés comme le passage obligé dans le projet sociétal. Cette responsabilité a une nouvelle dimension avec la mondialisation où toutes les frontières sont bannies. L'émergence des nouvelles technologies d'information, notamment internet, impose au journaliste de redoubler de vigilance. "Avec internet, le simple citoyen est devenu journaliste, mais le journaliste ne peut pas se comporter comme un simple citoyen. Il a une mission de vérification de l'information et il ne peut l'ignorer", a déclaré Jean Miot, directeur de la section française de l'UPF, ex-président de l'Agence France Presse (AFP).
Médiatisation pour la paix
Dans toutes les sociétés, les médias jouent un rôle primordial et sont responsables des mutations les plus profondes. Dans le contexte de mondialisation et d'invasion des nouvelles technologies, la définition de cette responsabilité peut paraître ambiguë. C'est un problème fondamental qui se pose à toutes les formes de presse et ce partout dans le monde.
Le rôle de l'UPF dans la mondialisation, parallèlement aux actions de soutien à la démocratie et aux droits de l'homme, de médiatisation pour la paix, est la promotion des valeurs et des biens communs au niveau mondial.
"La responsabilité et la liberté sont un couple difficile à marier. La presse n'est pas une industrie comme les autres, et c'est le devoir de l'État que d'aider à créer une presse pluraliste", a insisté Jean Miot.
"Actuellement, les médias sont devenus un vecteur central dans l'évolution des sociétés modernes. Ils ont donc un rôle dans les mutations que connaissent les sociétés humaines. Ceci leur donne une responsabilité extrêmement importante à notre époque. Il faut donc qu'ils réfléchissent et qu'ils conceptualisent cette responsabilité", a dit Abdelmounaïn Dilami, président de la section marocaine et vice-président internationale de l'UPF.
Quelques chiffres sur les 60 ans d'activités de l'UPF
L'Union internationale de la presse francophone revendique 125 sections et 3.000 membres et sympathisants. L'UPF est présente dans 75 pays et territoires, a organisé 48 colloques, attribué 19 prix de la Libre expression, créé un site internet et une agence d'information dynamique. Elle a connu 2 secrétaires généraux internationaux et 14 présidents internationaux.
Nguyên Ngân Huong/CVN
(04/06/2010)