Les 42eAssises de l'Union internationale de la presse francophone (UPF) se sont ouvertes le 1er juin à Rabat, capitale du Maroc.
La séance a vu la présence du ministre marocain de la Communication, Khalid Naciri, porte-parole du gouvernement.
Abdelmounaïm Dilami, président de la section marocaine et vice-président international de l'UPF, a prononcé l'allocution de bienvenue aux 200 participants venus des 5 continents. Ensuite, les conférenciers ont écouté le message de Jean-Pierre Raffarin, ex-Premier ministre, représentant personnel du président de la République française, dans lequel il a adressé ses congratulations à l'UPF qui fête cette année son 60e anniversaire.
Conseiller politique, conseiller spécial, représentant de Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation mondiale de la francophonie (OIF), Ousmane Paye a souligné quant à lui le rôle du journaliste qui est d'abord un citoyen. Pourtant, il n'est pas comme les autres, en ce sens que sa parole est attendue et entendue. Le journaliste doit agir ainsi tel un passeur social. Le journaliste, tout en restant fidèle à ses idées, doit, lorsqu'il est en proie à un dilemme intérieur, et cela lui arrive bien souvent, pouvoir trouver la meilleure manière de faire prospérer sa pensée sans heurter la conscience nationale et les convictions propres à chaque citoyen, a-t-il déclaré.
"La capitale du Royaume du Maroc s'enorgueillit encore une fois d'être le siège d'une nouvelle rencontre internationale de qualité, ayant vocation à favoriser l'écoute réciproque et le débat fécond, pour toujours mieux impulser le dialogue, la démocratie et la coopération", a souligné le ministre marocain, Khalid Narici. L'UPF, fidèle de ses engagements, n'hésitera pas donc à prendre le taureau par les cornes et aller au devant des difficultés. "La responsabilité politique et sociétale des médias que vous avez choisie comme thématique fera donc l'objet du feu croisé de la réflexion pertinente de ces assises que vous nous faites l'amitié de tenir chez nous ", a apprécié le ministre.
"Que faisons-nous maintenant des 60 ans de l'UPF ? La question mérite d'être posée", a souligné Alfred Dan Moussa, président de l'UPF. "Nous avons conscience que les médias ont un impact mondial inestimable sur le quotidien et le futur des hommes et des institutions. C'est pourquoi, une information ne mérite son nom que lorsque sont pris en compte un certain nombre de principes et de valeurs non négociables", a-t-il poursuivi.
Le rendez-vous des journalistes francophones à Rabat est invité à commenter la question de la responsabilité sociétale et politique des médias. "Nous poursuivons 3 objectifs et 3 cibles ", a précisé Alfred Dan Moussa.
Primo, rappeler aux médias francophones les normes du journalisme. Secundo, demander aux gouvernements francophones de déléguer leur pouvoir de sanction aux instances de régulation et d'encourager l'autorégulation. Tertio, demander au public d'user, face à la presse, de son pouvoir de sanction positive ou négative. Il ne fait aucun doute que c'est le public qui fait l'audience d'un média.
L'UPF ne doit viser qu'un seul but à partir de ce rendez-vous : renforcer sa gouvernance, au moment où elle se retrouve, de plus en plus, en compétition avec bien d'autres organisations professionnelles poursuivant à quelques différences près, les mêmes objectifs. Ainsi, "cette rencontre en terre marocaine constitue-t-elle une occasion d'entrevoir une marche plus forte et plus vivifiante pour l'UPF", a notifié son président. Ces 42es Assises se clôtureront demain.
Nguyên Ngân Huong-Tiên Nhât/CVN