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Le président français Emmanuel Macron à Saint-Cirq-Lapopie, le 2 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les jeunes de 12 à 18 ans pourront se faire vacciner à partir du 15 juin, a indiqué le chef de l'État, lors d'un déplacement dans le Lot, en se félicitant au passage que plus de 50% des Français adultes aient déjà reçu une première dose de vaccin.
Le président, qui a précisé que la décision a été prise en conseil de défense sanitaire dans la matinée, a toutefois appelé les Français à rester "extrêmement prudents et vigilants" car la circulation du virus progresse dans certaines régions, notamment dans le Sud-Ouest.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, invité du 20h00 de TF1, a précisé que cette vaccination "ne sera en aucun cas obligatoire", se "fera sur la base du volontariat et avec l'accord des parents". Mais elle va "participer du mouvement d'immunité collective" permettant aussi de limiter les fermetures d'établissements à la prochaine rentrée scolaire.
Par ailleurs, il sera possible de décaler au maximum de deux semaines le deuxième rendez-vous après une première dose pour tenir compte des vacances d'été. "Quand vous êtes vacciné aujourd'hui, vous avez un rendez-vous pour le rappel de votre vaccin sept semaines plus tard. Et bien là, vous pourrez le prendre (dans un délai d') entre six et huit semaines dans le même centre", a ajouté Olivier Véran.
Des signaux d'alerte
À la mi-journée, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait évoqué, après le conseil de défense sanitaire, des "signaux d'alerte" avec des "hausses parfois sensibles de la circulation du virus, en Nouvelle Aquitaine".
Selon l'Agence régionale de santé (ARS) de cette région, le variant Delta, identifié pour la première fois en Inde en avril 2021 et considéré comme plus contagieux, a été repéré dans une famille de l'agglomération de Dax (Landes) sans que celle-ci n'ait été en lien avec l'Inde ou la Grande-Bretagne.
Selon Gabriel Attal, l'"évolution défavorable est particulièrement marquée dans les Pyrénées-Atlantiques" et "dans une moindre mesure en Charente-Maritime, dans le Lot-et-Garonne, en Charente, dans les Landes et en Gironde".
À ce propos, le directeur général de l'ARS Nouvelle Aquitaine Benoît Elleboode a fait état d'un net ralentissement de la baisse du taux d'incidence la semaine passée (-7%) par rapport aux semaines précédentes (-20 à 30%).
Il a expliqué cette "inflexion de la courbe" par "la levée d'un certain nombre de contraintes et par le fait que la région ait été moins touchée par le COVID-19 lors des précédentes vagues" et soit donc "moins immunisée". Le virus circule donc "beaucoup plus facilement" au sein de cette population qui est en outre plus jeune qu'ailleurs.
"Ça va le faire"
"C'est un signal d'alerte", a souligné Gabriel Attal tout en soulignant que le niveau de circulation du virus restait "modéré".
"Ça tient, ça va le faire", a d'ailleurs lancé Emmanuel Macron lors d'un échange avec des habitants dans le Lot, à une semaine des réouvertures des restaurants et bars en intérieur, ainsi que des salles de sport, et du couvre-feu repoussé à 23h00.
Lors de sa visite, le président a évoqué la fin du port du masque en extérieur, qui va rester "obligatoire" au niveau national mais avec une levée progressive, de "manière différenciée sur le territoire".
Une personne reçoit une dose de vaccin Pfizer à Versailles, le 29 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dès mercredi 2 juin, la préfecture des Bouches-du-Rhône a annoncé que le masque n'était plus obligatoire sur les plages et dans les espaces verts du département.
Au niveau national, le taux d'incidence est passé sous les 100 nouveaux cas pour 100.000 habitants sur une semaine (91 selon les derniers chiffres arrêtés le 29 mai par Santé publique France), un niveau jamais atteint depuis la mi-septembre 2020.
La baisse de la circulation du virus, continue depuis fin avril, a aussi permis d'alléger la pression sur le système hospitalier, avec moins de 16.000 malades du COVID soignés à l'hôpital mercredi 2 juin, dont 2.754 dans les services de réanimation (plus de 6.000 fin avril).
Outre son avis attendu jeudi 3 juin sur la vaccination des 12-15 ans, la Haute autorité de Santé (HAS) doit s'exprimer sur la possibilité de réaliser un test sérologique à l'occasion du rendez-vous de première injection du vaccin pour savoir si une personne a déjà été infectée par le coronavirus.
Olivier Véran a souligné sur TF1 que les centres de vaccination vont être équipés en juin en "tests sérologiques rapides pour détecter la présence d'anticorps et dans ce cas-là, une seule dose suffira". Selon lui, entre un cinquième et un quart de la population pourrait déjà avoir eu le COVID sous forme asymptomatique.
Au total, depuis le début de la campagne en France, près de 26,6 millions de personnes ont reçu au moins une injection de vaccin (39,7% de la population totale), dont 11,4 millions de personnes ont reçu deux doses (17,1% de la population totale).